L'allemand HeidelbergCement veut acquérir deux projets de cimenteries au Maroc

L'allemand HeidelbergCement veut acquérir deux projets de cimenteries au Maroc

Ciments du Maroc, la filiale à 62,5% du groupe allemand HeidelbergCement, spécialisée dans la production et la commercialisation des matériaux de construction, a annoncé la signature d'un accord visant à acquérir deux projets de construction de cimenteries au Maroc. Les détails de la transaction n'ont pas été communiqués, mais les médias marocains estiment que la transaction devrait être bouclée au cours de ce deuxième semestre.

Le cédant de l'opération est la holding marocaine Anouar Invest. Les motivations sur sa décision de quitter ce projet n'ont pas été expliquées. Au moment de l'annonce du projet en 2015, les ambitions présentées étaient pourtant fortes. Le groupe qui est déjà dans l'immobilier, avait parié sur une reprise des activités de ce secteur et espérait atteindre un objectif de production de ciments de l'ordre de 2,2 millions de tonnes par an.

L'initiative a d'ailleurs bénéficié d'importants appuis de contreparties chinoises, parmi lesquelles International Commercial Bank of China, la plus importante banque du monde par le volume de ses actifs, qui y a injecté 170 millions $ sous la forme d'un prêt qui était assorti d'une maturité de 7 ans avec trois ans de délai de grâce. Ciments du Maroc s'offre donc une possibilité d'accroître sa production en économisant la ressource que nécessiterait un montage complet de projet.

Dans la présentation initiale du projet, Anouar Invest disait cibler 10% de parts de marché au Maroc, et mettait un point d'honneur à la conquête de marchés extérieurs, notamment dans le reste des pays africains. Il est difficile de savoir si Ciments du Maroc poursuivra les mêmes ambitions avec ce projet.

L'entreprise est sur une phase progressive avec ses performances financières, depuis le résultat net négatif concédé au cours de l'exercice 2016. Toutefois, elle tarde à retourner au niveau du bénéfice net de 2015. La valeur de son action reste sur une mouvance mitigée sur la Bourse de Casablanca. Elle a perdu 3% depuis le premier janvier 2019.

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