Relance des exportations: Asmex invite à réinventer l'offre sur le marché international
Le 16 juillet, l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) et E-Export Morocco ont organisé un webinaire sous le thème « L’export agroalimentaire : locomotive de création d’emploi et de relance économique inclusive ». Différents intervenants ont répondu présents à cette réunion qui a évoqué plusieurs points, dont la valorisation de l’export agroalimentaire, la diversification des marchés géographiques et la diversification de la production. D’après Amine Laghidi, Directeur Général d’Africa Lion, « nous sommes dans un contexte de pandémie mondiale et nous avons un défi de relance économique. Nous sommes ainsi dans une obligation patriotique de relancer notre économie, de créer de l’emploi et de la richesse dans notre pays, mais également de contribuer humblement d’en créer dans notre continent de référence. »
Ayant l’Afrique à l’honneur, le webinaire a profité de l’expertise du Dr Malick Diop, Directeur Général de l’Agence Sénégalaise de promotion des exportations. Celui-ci a souligné l’importance des exportations agroalimentaires et le rôle que ce secteur pourrait jouer dans la relance économique, ainsi que la nécessité du transfert de savoir-faire et de compétences pour atteindre cet objectif. Concrètement, Amine Khalil, Directeur en charge du développement chez Dari Couspate, a partagé l’expérience de son entreprise. « Le développement de l’export nécessite un travail considérable de valorisation, d’innovation et d’adaptation des gammes pour chaque marché. À ceci s’ajoute la prospection sur terrain et l’amélioration continue de la qualité », déclare-t-il. Selon lui, avant de parler de valeur ajoutée supérieure, il faut maitriser sa chaine de production en premier et l’élargir à toute la chaine de valeur, aussi bien en amont qu’en aval.
En matière de relance économique de l’exportation agroalimentaire, les participants s’accordent sur l’importance de transformer le marché marocain d’un marché agricole du push en un marché du pull, à flux tirés par les commandes internationales structurantes et valorisantes. C’est le meilleur moyen d’agir sur la croissance et sur la création d’emploi. Ainsi une bonne partie de la valeur ajoutée agricole deviendrait industrielle et commerciale (trading international et logistique) permettant ainsi une meilleure adéquation entre la production et la nature des terrains et des ressource de chaque région.
Les quelques expériences menées jusqu’ici par l’OCP ou par des industries de transformation (agrégation) viennent confirmer ce constat grâce à l’accompagnement et le soutien des agriculteurs et de l’amont agricole en général.
Mme Fatiha Charradi, VP Local Market – Farming Development – OCP Group a d’ailleurs annoncé que l’OCP compte assurer la relance économique en mettant en place un business model équitable et profitable à tous en investissant dans l’humain et la technologie, conscient de l’importance du digital, OCP compte aussi intégrer la population rurale dans l’écosystème connecté. Elle n’a pas manqué de rappeler les objectifs et les réalisations de l’Office dans le cadre de son programme Al Moutmir en matière de recherche scientifique et d’innovation au profit des agriculteurs.
Dans cette même optique le retour sur expérience de Cosumar est pertinent. Comme l’a souligné M. Mohammed Fikrat, PDG de Cosumar, les trois piliers proposés par l’entreprise sont basés en premier lieu sur l’humain, la protection de l’environnement et la prospérité via les partenariats équitables avec l’écosystème. C’est ainsi que Cosumar a pu durant ces dernières années accompagner et encadrer 8000 agriculteurs dans les différentes régions du Royaume.
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