Accords commerciaux entre le Maroc et l'UE : les 27 vont présenter un appel
Le Tribunal de l'Union européenne a annulé le 29 septembre deux accords commerciaux entre le Maroc et l'Union européenne (UE), l'un portant sur les produits agricoles et l'autre sur la pêche, à la suite d'un recours du Front Polisario.
Les gouvernements européens ne se sont pas résignés à la décision du Tribunal général de l'Union européenne qui annule les accords agricoles et de pêche signés par les Etats membres avec le Maroc pour ne pas avoir demandé "l'avis du peuple sahraoui". Six semaines après le verdict, les ambassadeurs des 27 ont décidé cette semaine de suivre la recommandation des services juridiques du Conseil et de déposer un recours auprès de la Cour de justice de l'UE (CJUE), écrit le journal espagnol "La Vanguardia".
La décision a été prise lors de la réunion du Coreper (Comité des représentants permanents) mercredi sans débat et sera officiellement adoptée par le Conseil des ministres du Développement européen réuni le 19 novembre. Le délai pour former un recours contre l'arrêt du Tribunal de l'UE devant une instance supérieure, la CJUE, est de deux mois et dix jours, selon l'arrêt. Par conséquent, le processus doit commencer avant le 9 décembre.
« La décision tant attendue de faire appel du verdict des juges européens convient parfaitement à Rabat », qui a toutefois réagi « modérément » à la nouvelle. "L'Union européenne et le Maroc ont serré les rangs et ont publié une déclaration commune dans laquelle ils ont exprimé leur volonté de ne pas laisser cette décision mettre en danger leurs relations bilatérales", a-t-il rappelé.
Après cette annonce, l'UE et le Maroc se sont engagés à poursuivre leur partenariat commercial. "Nous prendrons les mesures nécessaires pour assurer le cadre juridique qui garantit la continuité et la stabilité des relations commerciales entre l'Union européenne et le Royaume du Maroc", ont déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, et son homologue marocain, Nasser Bourita dans une déclaration commune.
Commentaires