Recrutement enseignement: 130.000 candidatures recensées en 10 jours

Recrutement enseignement: 130.000 candidatures recensées en 10 jours

En plus de dix jours, 130 000 candidats ont répondu à la campagne de recrutement pour un emploi dans l'enseignement.

Le ministre de l'Éducation, Chakib Benmoussa, a fait cette annonce, mercredi à la Chambre des représentants lors d'une réunion de la Commission de l'éducation. Sur les 130 000 candidats, 25 000 ont postulé à plus d'un poste.

Selon le ministre, 43% des candidats ont obtenu leur baccalauréat. Le chiffre indique qu'il existe une forte demande pour un emploi dans l'enseignement de la part des candidats ayant obtenu leur diplôme « avec excellence ».

Le ministre a nié qu'il y ait une quelconque motivation financière ou qu'il y ait un quelconque lien avec la révision de la caisse de retraite du personnel enseignant. Selon Benmoussa, les changements n'ont pas d'impact significatif sur la situation financière des fonds de pension du personnel enseignant. Benmoussa parle d'une campagne de recrutement réussie.

Cependant, un rapport du Conseil supérieur de l'éducation (CSEFRS) a mis plus de lumière sur le sujet mardi après qu'il est apparu que la majorité des enseignants au Maroc ont choisi la profession non pas par « vocation » ou « l'attractivité », mais principalement par nécessité absolue. 

Le système de recrutement est en effet inefficace pour sélectionner des candidats à fort potentiel pour deux raisons principales : la première - et la plus importante - est le manque d'attractivité du métier d'enseignant, qui en fait un « choix par défaut » en l'absence d'autre, des opportunités plus lucratives ou plus intéressantes. Les nouvelles politiques de recrutement et le statut des enseignants - perçus comme précaires et perçus comme précaires - menacent d'aggraver la situation », indique le rapport du CSEFRS.

Réformes de l'éducation

Le ministre Benmoussa est également actuellement confronté à de nombreuses critiques de la part des syndicats et des étudiants en raison de la décision d'imposer un âge maximum pour passer l'examen des enseignants.

Dans le cadre des réformes, les nouvelles conditions incluent plusieurs changements liés à l'examen AREF. Par exemple, l'âge maximum pour passer l'examen d'enseignant a été abaissé de 40 à 30 ans.

Les critiques qualifient la restriction d'âge de discriminatoire. La décision empêcherait également les diplômés universitaires de s'inscrire à l'examen.

Malgré les critiques, Benmoussa tient bon. « Nous pensons que la qualité est liée à la construction d'un cheminement de carrière qui commence lorsque les éducateurs sont jeunes », a-t-il soutenu dans un effort pour défendre la limite d'âge controversée.

Selon le ministère, les nouvelles conditions visent à inciter les jeunes à choisir la profession enseignante.

Lorsque les enseignants commencent leur carrière à un âge plus jeune, le système éducatif public est « assuré de leur engagement continu », affirme le ministère de l'Éducation.

Mouhamet Ndiongue

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