Les nouvelles avancées dans le dialogue sur le statut des enseignants au Maroc
Suite à des négociations tendues entre le gouvernement marocain et les syndicats enseignants, une décision majeure a été prise, marquant un tournant dans le débat sur la réforme du statut des enseignants. Le gouvernement a annoncé l'abandon de la contractualisation, une mesure qui était fortement contestée par les syndicats et qui suscitait des grèves répétées dans le secteur de l'éducation.
La Commission ministérielle tripartite chargée des questions liées au statut des fonctionnaires de l'Éducation nationale au Maroc s'est réunie avec les syndicats les plus représentatifs de l'enseignement pour discuter de la réforme du statut des enseignants. Au cours de ces réunions, plusieurs points ont été convenus, notamment l'application des dispositions du statut à tous les fonctionnaires du ministère, l'utilisation du terme "fonctionnaires" au lieu de "ressources humaines", la limitation des tâches des cadres pédagogiques, et la suppression du "cadre de l’enseignant du secondaire collégial".
De plus, les enseignants entrés en fonction depuis 2016 seront inclus dans le cadre d'"enseignant de l’enseignement secondaire qualifiant", avec la possibilité pour certains de continuer à servir dans le cycle de l’enseignement secondaire collégial. Des droits de participation au mouvement annuel de mutation seront accordés aux enseignants affectés au cycle de l’enseignement secondaire qualifiant.
En matière d'emploi du temps, la décision de maintenir les heures hebdomadaires d'enseignement actuelles, en attendant les recommandations de la Commission permanente de renouvellement des programmes, montre une approche pragmatique dans la transition vers le nouveau statut.
Enfin, un examen approfondi des dossiers des fonctionnaires classés à l'échelle 10, initialement recrutés à l'échelle 9, a été convenu, pour trouver une solution appropriée. Les parties se sont engagées à poursuivre le dialogue en vue de modifier les articles du statut, avec une réunion prévue ultérieurement.
Le ministre de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a souligné que des "points clés ont été tranchés", et que le dialogue se poursuivra pour aborder d'autres dispositions du statut. Les représentants syndicaux ont salué ces avancées, soulignant que le dialogue continu enrichira le nouveau statut pour répondre aux aspirations du corps enseignant.
Cette série de réformes s'inscrit dans le cadre de l'accord signé le 10 décembre entre le gouvernement et les centrales syndicales, prévoyant une augmentation salariale de 1 500 dirhams pour l'ensemble des fonctionnaires du secteur, ainsi que des solutions aux problématiques catégorielles en suspens depuis plusieurs années.
N.B
Commentaires