Economie d'eau, le ministère lance une large campagne de sensibilisation

Economie d'eau, le ministère lance une large campagne de sensibilisation

S’il fallait deux données pour expliquer le stress hydrique que le Maroc connaît actuellement, ce sont les suivantes : En 1961, il y avait 2500 m3 par habitant et par an, aujourd’hui, nous en sommes à 650 m3 avec une prévision de 500 m3 en 20230, et la seconde donnée est que nous en sommes en 2024 au Maroc à la 6ème année consécutive de sécheresse, une situation qui ne s’est pas produite depuis plusieurs décennies. Alors, il faut prendre les choses au sérieux, le taureau par les cornes et aussi les bonnes décisions ! Cela éviterait les restrictions d’eau, comme dans les grandes villes du pays, ou même les coupures, comme cela arrive de plus en plus souvent.

Plusieurs plans sont lancés et nombre de politiques publiques sont déjà en œuvre, comme par exemple les interconnexions hydriques de région en région, la première ayant déjà été réalisée dans le temps record de 8 mois pour relier le bassin du Sebou à celui du Bouregreg ; il faut dire que ce sont des instructions royales fermes, telles qu’énoncées lors de la réunion tenue en présence du Roi sur la question de l’eau au début de l’année 2024, et dans laquelle le souverain a entre autres invité le gouvernement à instaurer une communication transparente et régulière en direction des citoyens, tout en renforçant la sensibilisation du grand public à l’économie de l’eau et à la lutte contre toutes les formes de gaspillage ou d’usages irresponsables de cette matière vitale.

Et de fait, le ministère de tutelle, celui de l’Equipement et de l’Eau, dirigé par Nizar Baraka a récemment lancé une large campagne de sensibilisation destinée au grand public. Plusieurs clips sous-titrés en tifinagh d’une quarantaine de secondes ont été tournés et ils sont aujourd’hui proposés à grande échelle au public, relatant tous les cas de gaspillage de l’eau ; et la lutte contre le gaspillage est la première mesure à prendre dans le pays.

Ainsi, dans un de ces clips, le plus long avec plus d’une minute, une présentation quasi mystique de l’eau est déclinée, où une voix suave, des images graves, le tout créant une puissante charge émotionnelle explique ce qu’était le monde avant, quand l’eau coulait à flot, et ce qu’il est devenu aujourd’hui, avec cette même eau bien plus rare, plus précieuse. Cela fait quelque chose car on commence, toutes et tous, à prendre la mesure de la raréfaction inquiétante de l’eau.

Dans le second clip, une scène montrant un jeune homme se brossant les dents, l’eau ouverte à grand jet. C’est d’une banalité, dira-t-on… et non, car c’est une scène que nous avons tous vécu et peut-être même que nous le faisons toujours. Cette vidéo donne envie de fermer le robinet. Même chose pour l‘enregistrement suivant, avec la vaisselle et le gaspillage d’eau qu’elle engendre, et d’un autre, avec les dégâts en consommation occasionnés par un robinet qui goutte ou d’une cuvette de toilette d’où l’eau fuit… Sensibiliser les gens sur les défauts de leurs habitudes, de nos comportements quotidiens.

Cette campagne, bien faite, bien pensée, destinée aux populations de toutes catégories sociales, de tous âges, des deux sexes, devrait contribuer à faire prendre conscience que si nous faisons tous un petit geste au quotidien, et que nous nous habituions à d’autres, c’est nous-mêmes que nous servirons.

Publi-rédactionnel

Commentaires