Musée du Bardo, Tunis, bilan provisoire, 19 morts, 44 blessés (vidéo)

Musée du Bardo, Tunis, bilan provisoire, 19 morts, 44 blessés (vidéo)

L’attentat perpétré hier à Tunis au musée du Bardo a donc fait 19 morts, dont 17 touristes et 44 blessés, dont trois jugés dans un état grave. Les victimes sont de plusieurs nationalités, française, polonaise, japonaise, tunisienne… les touristes étaient en visite à Tunis, débarqués par leur bateau de croisière. Les attaquants, vraisemblablement des hommes ayant fait allégeance à l’organisation terroriste « Etat islamique », ont d'abord essayé d’entrer dans le parlement, puis se sont rabattus sur le musée mitoyen.

L’attaque s’est déroulée alors même qu’au parlement, les députés étaient en audition du ministre de la Justice et de responsables des services pour recueillir leurs explications sur la lutte antiterroriste, ce qui indique que l’attentat était planifié à l’avance.

Il est donc environ midi quand deux hommes habillés d’uniformes réguliers des forces de l’ordre pénètrent dans le musée par la porte principale. De leur sac, ils sortent alors deux fusils mitrailleurs et commencent à tirer. Walid, guide touristique à Tunis, est là. «J'ai vu quelqu'un armé tirer à bout pourtant sur tout ce qui bouge, pas uniquement les touristes [...] Il fallait soit le regarder de face et mourir, soit courir et s'abriter. On avait peur de rester à l'intérieur et qu'il nous finisse [sic] si on restait sans bouger. J'avais en charge des clients que j'ai dû mettre à l'abri, c'est tout. Peut-être une centaine de personnes», raconte ce témoin. Connaissant bien le musée, il parvient à trouver une issue de secours et faire sortir des visiteurs du musée.

Le choix de la Tunisie est emblématique en cela que le pays est le point de départ des révolutions du printemps arabe et que les Tunisiens ont atteint la « phase 2 » de leur révolution. En effet, après une période où ils avaient voté pour les gens du parti islamiste Ennahda, comme partout ailleurs dans le monde arabe, ils ont organisé par la suite d’autres élections, présidentielle et législative, où les islamistes sont revenus en arrière, reconnaissant leur défaite, acceptant de travailler dans le cadre des institutions et bannissant toute forme de violence.

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