Crash de Germanwings : « Une volonté de détruire cet avion de la part du copilote » (procureur)

Crash de Germanwings : « Une volonté de détruire cet avion de la part du copilote » (procureur)

Le procureur de la République de Marseille vient de donner à l’instant une conférence de presse donnant les premières explications et données sur le crash de l’Airbus de Germanwings. « C’est une action volontaire de la part du copilote, de nationalité allemande, dont j’ignore l’origine ethnique, et il n’est pas répertorié comme terroriste ». Voilà ce qu’a dit le procureur  :

« Durant les premières minutes, les deux pilotes échangent de manière normale, voire enjouée, agréable. On entend ensuite le commandant de bord préparer le briefing de l’atterrissage et les réponses du copilote semblent laconiques. Le commandant de bord demande alors au copilote de prendre les commandes et on entend le bruit d’un siège qui recule et d’une porte qui se ferme.

Le copilote est donc seul aux commandes. Et c’est alors qu’il est seul que le copilote manipule les boutons pour actionner la descente de l’appareil. L’action sur ce sélectionneur d’altitude ne peut être que volontaire. On entend plusieurs appels du commandant de bord demandant l’accès au cockpit. Pas de réponse du copilote. Il a frappé à la porte et toujours aucune réponse. On entend un bruit de respiration humaine, classique, non haletante,  dans la cabine, le bruit jusqu’à l’impact final. Le copilote est donc vivant.

On entend le contact de la tour de contrôle de Marseille, mais aucune réponse du copilote. La tour de contrôle a même demandé aux autres avions de la zone de faire un relais radio pour contacter cet airbus, mais toujours aucune réponse de l’avion ; les alarmes se sont déclenchées pour signifier à l’équipage la proximité du sol, et alors on entend des coups portés violemment comme pour défoncer la porte blindée selon les normes internationales.

Aucun Mayday n’a été reçu par les contrôleurs aériens. L’interprétation à ce jour, 48h après le crash, est pour nous, enquêteurs, la plus plausible, est que le copilote, par une abstention volontaire, a refusé d’ouvrir la porte de la cabine de pilotage au commandant de bord et a actionné le bouton commandant la perte d‘altitude pur une raison que nous ignorons encore mais qui peut s’analyser comme une volonté de détruire cet avion.

Nous avons sollicité des renseignements sur les autorités judiciaires allemandes sur l’environnement familial et professionnel de ce copilote, qui s'appelle Andreas Lubitz et est âgé de 28 ans ».

Répondant aux questions, le procureur Brice Robin a affirmé que le copilote n’a pas prononcé un seul mot, donc il n’est pas possible de connaître ses motivations.

L’hypothèse du malaise, peut-être ? « A priori, il respirait normalement, ce n’est pas la respiration de quelqu’un en train de faire un infarctus. Il n’a prononcé aucun mot ».

Les victimes ? « Les victimes ne se sont rendues compte qu’au dernier moment, les cris n’étant enregistrés qu’à la fin de l’enregistrement ».

Cela pouvait être involontaire ? « Non, je le répète, c’est une action volontaire, en deux temps : Un, refuser l’accès à la cabine du commandant, et deux, déclencher la descente de l’appareil ».

L'avis du procureur : "Rien ne permet de penser à l'acte terroriste, mais quand on se suicide, on le fait généralement tout seul, surtout quand on a la responsabilité de 150 personnes".

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