A320 de Germanwings. Incohérences dans la version du procureur ? (Vidéo)

A320 de Germanwings. Incohérences dans la version du procureur ? (Vidéo)

On le sait, le procureur de Marseille Brice Robin avait tenu une conférence de presse lors de laquelle il avait affirmé que le copilote Andréas Lubitz avait volontairement voulu détruire l’appreil A320 de Germanwings qui s’est crashé mardi dernier au sud de la France. Sa version comporte néanmoins des incohérences, relevées par le président du comité de veille de la sécurité aérienne et ancien commandant de bord Gérard Arnoux, sur le plateau du Grand Journal de Canal +.

1/ La respiration de Lubitz

Le procureur : « On entend un bruit de respiration humaine, classique, non haletante,  dans la cabine, le bruit jusqu’à l’impact final. Le copilote est donc vivant ».

Gérard Arnoux : «  Moi qui ai 18 ans d'expérience, je peux vous certifier qu'on ne peut pas entendre le souffle de qui que ce soit, à moins que ce soit un asthmatique. Et encore, je n'en suis pas sûr... Chez moi, on a par exemple demandé à la compagnie de nous donner des casques anti-bruit tellement on n'arrive pas à se parler... »

 

2/ Le système d’amorce de la descente de l’avion

Le procureur : « C’est alors qu’il est seul que le copilote manipule les boutons pour actionner la descente de l’appareil. L’action sur ce sélectionneur d’altitude ne peut être que volontaire ».

Gérard Arnoux : « L’actionneur d’altitude ne fait strictement aucun bruit. Il n'y a que l'enregistreur des paramètres de vol qui nous le dira (la deuxième boîte noire). Par contre, la descente est cohérente avec une telle action ».

3/ « Où était le bruit strident de la porte? »

Le procureur : « On entend des coups portés violemment comme pour défoncer la porte blindée selon les normes internationales ». D’autres informations, publiées par la suite par le périodique allemande Bild, font état des cris du commandant « Pour l’amour du Ciel, ouvre cette foutue porte ! », et on entend des bruits pouvant être une tentative d’ouvrir la porte du cockpit à la hache.

Gérard Arnoux : « C'est peut-être une omission mais normalement, quand le commandant de bord réclame l'ouverture de la porte avec un code standard au début, et si ça ne répond pas, il le fait avec un code d'urgence qui est spécifique à cette machine. Et à ce moment-là, au bout de 30 secondes, la porte doit s'ouvrir. Sauf si effectivement le pilote empêche la porte de s'ouvrir. Mais on ne nous a jamais parlé du bruit strident que ça fait pendant trente secondes. C'est une alarme extrêmement forte ».

 

Ce sont donc là des éléments d’incohérence rapportés sur une grande chaîne de télévision française, et exposés par un expert de l’Airbus A320, qui précise que « le procureur a peut-être été mal informé »... Ces explications n’ont que très peu été reprises par les médias. On attend donc la suite de l’enquête, le copilote suicidaire étant considéré par toutes ses connaissances comme ayant été un homme « sans histoires ».

Voir vidéo sur http://www.7sur7.be/

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