La Grèce réclame 279 milliards d’euros à l’Allemagne pour la 2nde Guerre mondiale
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L'Allemagne doit près de 279 milliards d'euros à la Grèce. Ce montant représente les réparations de guerre suite de l'occupation du pays par l'armée allemande de 1941 à 1944, a déclaré le vice-ministre grec des Finances, Dimitris Mardas. Il a avancé lundi soir le chiffre de 278,7 milliards d'euros, en se fondant sur les calculs de la Cour des comptes grecque. Une commission parlementaire mise en place par le Premier ministre Alexis Tsipras pour s'occuper de ce dossier a commencé ses travaux mercredi dernier. Elle réclame des réparations de guerre et la restitution d’œuvres d’art volées par les nazis.
La question des réparations de guerre empoisonne les relations germano-grecques depuis des années. Une étude grecque approfondie existe déjà sur ce thème controversé. Pour sa part, L'Allemagne estime que la question a été réglée il y a 25 ans. « La probabilité que l'Allemagne paie des indemnités de guerre à posteriori est nulle », avait assuré début février le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel.
Les deux dirigeants grec et allemande, Alexis Tsipras et Angela Merkel, se sont rencontrés plusieurs fois depuis l’élection du premier le 25 janvier dernier. Leurs relations semblent cordiales, mais dans le fond, les divergences sont profondes. Merkel estime que la Grèce est responsable de la situation financière cataclysmique qui est la sienne et qui a conduit à la formation et au renversement de plusieurs gouvernements à Athènes en raison de politiques d’austérités draconiennes, refusées par la population.
L’Allemagne exige, en contrepartie de l’aide européenne, que la Grèce revoit ses comptes publics, abaisse les salaires minimum et les montants des retraites, en plus d’alléger l’effectif de la fonction publique et d’augmenter les impôts. Les Grecs, suffoqués par l’effort financier à consentir, ont porté Alexis Tsipras, leader du parti radical de gauche Syriza au pouvoir suite à ses promesses de résister au diktat européen, et surtout allemand.
Le bras de fer ne fait donc que commencer entre le géant européen (PIB : 3.700 milliards de $) et le petit poucet de la zone euro (PIB : 242 milliards de $).
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