Daech frappée à la tête ?
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- 21 avril 2015 --
- International
La tête, c’est beaucoup dire, certes… mais selon des informations rapportées par The Guardian et The Telegraph, quotidiens britanniques ayant leurs sources et leurs entrées dans la région, et reprises par les grandes agences et médias internationaux, le chef djihadiste Abou Bakr al-Baghdadi, «calife» autoproclamé du groupe Daech, aurait été grièvement blessé le 18 mars dans l’ouest de l’Irak lors d’une frappe aérienne américaine contre un convoi dans lequel il se trouvait.
Il serait actuellement en convalescence, mais n’est plus réapparu dans les cercles dirigeants de son organisation depuis cette période. L’information a été révélée par un diplomate occidental et surtout par un responsable irakien bien au fait des arcanes de l’organisation dite « Etat islamique ». L’attaque aurait également tué trois cadres intermédiaires du groupe. « Des membres du renseignement irakien ont confirmé cette information », a déclaré une autre source au journal français le Figaro, ajoutant que « Daech fera tout pour montrer son calife au cours des prochains jours afin de démentir les faits ». Mais on dit déjà que du fait de ses blessures, il se serait plus en mesure de prendre les décisions opérationnelles et stratégiques.
Le raid en question aurait eu lieu dans l'ouest de l'Irak, à al-Baaj, un quartier de Ninive, près de la frontière syrienne. La frappe aérienne aurait touché un convoi de trois voitures qui circulait entre le village de Oum al-Rous et celui d’al-Qaraân. Le coup porté à Daech serait dû au hasard car la coalition ignorait qu’al-Baghdadi se trouvait dans le convoi
Ce n’est pas la première fois que la mort du chef de Daech est annoncée, mais selon les quotidiens anglais, les proches du « calife » se seraient réunis pour désigner un successeur. « C'est le destin des leaders djihadistes de mourir. Abou Mossab al-Zarqaoui avant lui a été éliminé et aussitôt un successeur lui a été trouvé », explique un bon connaisseur des milieux terroristes. De même qu’Oussama Ben Laden, dont Ayman al-Dawahiri a pris la relève. Mais les organisations terroristes sont ainsi faites qu’à la mort de leur chef, en général charismatique et « légitime », il est rare que son successeur puisse réaliser les mêmes actions.
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