Yémen, fin des opérations aériennes mais, peut-être, début d’une intervention terrestre

Yémen, fin des opérations aériennes mais, peut-être, début d’une intervention terrestre

Après plusieurs semaines de bombardements au Yémen contre les rebelles Houthis, la coalition arabe (plus le Pakistan) conduite par l’Arabie Saoudite annonce la fin de cette opération « Tempête de fermeté ». On ignore au juste si la fermeté a porté ses fruits mais elle sera remplacée par « l’espoir ».

En effet, le général commandant cette opération, à laquelle le Maroc a participé avec six chasseurs F16, a annoncé hier avoir mis un terme aux bombardements, sans indiquer si une campagne terrestre serait lancée. L’agence de presse saoudienne a ainsi affirmé que le roi d’Arabie Saoudite, Salman Ibn Abdulaziz, a ordonné, mardi, aux forces de la Garde nationale, une des meilleures unités terrestres du pays, de participer à l’opération « Tempête de fermeté ». Cela pourrait indiquer qu’une offensive terrestre serait engagée, surtout quand on sait que les bombardements, pour avoir été fermes, n’ont pas été aussi concluants que prévu, car la capitale Sanaa reste aux mains des rebelles et de violents affrontements continuent de secouer le sud du pays.

Récemment, les Houthis, soutenus par l’Iran, ont annoncé que leurs forces pourraient pénétrer en Arabie Saoudite à tout moment, ce qui expliquerait la mobilisation de la Garde nationale saoudienne, Composée de 75.000 hommes d'active et de 25.000 fournis par des tribus, et réputée être la garde prétorienne de la famille régnante, cette force dispose de son propre ministère et est puissamment équipée en blindés toutes catégories et en hélicoptères Apache et Black Hawk.

Les Saoudiens ont également précisé qu’une opération de reconstruction et d’aide aux populations du Yémen sera lancée, sous le nom de « Retaure hope » (redonner l’espoir en VF). Cela confirmerait une intervention terrestre pour distribuer les aides mais qui serait menée par des soldats d’infanterie.

Tout porte donc à croire que l’intervention arabe au Yémen n’est pas encore près de son terme.

 

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