Grosse et grossière manip algérienne à Nouakchott contre le Maroc

Grosse et grossière manip algérienne à Nouakchott contre le Maroc

Il n'est pas interdit d'être un espion et de chercher noise aux adversaires de son pays, sauf qu'il faut être intelligent... Une morale évidente, mais qui gagnerait à être méditée par nos amis algériens... Voici quelques jours, un article de presse était paru sur le périodique mauritanien « al Bayane as-Souhoufi », expliquant par le menu comment les autorités mauritaniennes s’étaient plaintes auprès de Christopher Ross, l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, de l’entrée massive de drogue marocaine sur leur territoire. Le gouvernement de Nouakchott avait dans un premier temps démenti, avant de comprendre la manœuvre, et son but, puis d’expulser son auteur.

La manœuvre algérienne

La manœuvre consistait pour l’ambassade d’Algérie à Nouakchott à manipuler une partie de la presse mauritanienne.

Le but de la manœuvre était de « polluer » les relations entre Rabat et Nouakchott et, comme il n’y a pas de petits profits en diplomatie, de passer aussi le message à l’ONU que le Maroc est un aussi gros producteur qu’exportateur de cannabis. Ce que tout le monde sait, mais on sait aussi que les trafiquants ont les yeux tournés vers le nord…

L’auteur  de la manœuvre est un certain Belkacem Cherouati, Premier conseiller à l’ambassade d’Algérie et/ou secrétaire général de l’ambassade, selon les versions de la diplomatie algérienne qui n’a absolument pas apprécié la réaction mauritanienne… Il faut reconnaître que la manipulation est digne des services est-européens des années 70, en moins bien efficaces bien évidemment.

Réactions à Alger et à Nouakchott

Dimanche après-midi, Alger, considérant donc la décision mauritanienne comme « incompréhensible et démesurée » (ce qui vaudrait aveu, si on parle de démesure), a alors signifié à un conseiller de l’ambassade de Mauritanie à Alger de quitter le pays, aussi.

Pour leur part, les autorités mauritaniennes ont lancé une enquête auprès du périodique mauritanien pour avoir si l’information sortie sur l’exportation en masse de la drogue marocaine vers la Mauritanie avait été inspirée par le diplomate algérien ou non.

Que vaut cette manip ?

Cela étant, même s’ils le voulaient, les trafiquants marocains ne sauraient pas faire passer leurs marchandises en Mauritanie, pour la double raison qu’il faut traverser les 2.300 km de territoire marocain, étant donné que les cultures sont localisées à l’extrême nord du Maroc, dans le Rif.

Ensuite, il existe un no man’s land de quelques dizaines de kilomètres à l’extrême sud du Maroc, juste avant la frontière mauritanienne. Cette zone, l’une des plus sécurisées au monde, présente la particularité d’être truffée de mines, avec un seul passage, connu des seuls militaires.

Enfin, et bien qu’interdit et qu’amoral, le trafic de drogue est une activité répondant à une logique économique. Pourquoi donc les trafiquants et convoyeurs prendraient-ils le risque d’ « inonder » le marché mauritanien, qui n’existe que dans l’imagination de nos amis espions algériens, alors que l’Espagne et l’Europe sont bien plus proches, bien plus peuplées et infiniment plus riches que les mauritaniens ?...

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