Emirates explose ses bénéfices (et ses concurrents)
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- 10 mai 2015 --
- Business
Fondée en 1985, la compagnie aérienne principale des Emirats Arabes Unis avait commencé à engranger des bénéfices dès sa troisième année. En 2014, pour son 30ème exercice fiscal, elle réalise sa deuxième meilleure performance en termes de bénéfices, soit 1.2 milliards de $, avec une augmentation de 7 % de son chiffre d’affaires, lequel s’établit à $ 24,2 milliards de $. La compagnie a transporté durant cet exercice pas moins de 50 millions de passagers, servis par un effectif de plus de 65.000 employés.
« 2014-15 aura été une période mouvementée pour le secteur aéronautique. La chute du prix du pétrole a toutefois permis un allègement des coûts au cours du second semestre, qui n’a cependant pas compensé l’impact sur notre rentabilité qu’a provoqué une fluctuation significative des devises, ni l’impact sur notre chiffre d’affaires provenant des ajustements opérationnels nécessaires en réponse à l’épidémie Ebola, aux conflits armés dans plusieurs régions du monde, et aux travaux de modernisation des pistes sur l’aéroport international de Dubaï , pendant presque trois mois. Cette 27e année consécutive de profits, avec des performances qui comptent parmi les meilleures enregistrées à ce jour, attestent de la solidité de nos marques et de nos fondamentaux, et bien sûr du talent et de l’engagement de nos équipes », explique Sheikh Ahmed bin Saad al-Maktoum, PDG d’Emirates.
En 2014-15, Emirates a augmenté de 4 milliards ses capacités ATKM (tonnes-kilomètres disponibles). Pour la première fois dans l’histoire de la compagnie, sa capacité totale de transport de passagers et de fret a franchi la barre des 50 milliards, atteignant 50,8 milliards ATKMau terme de l’exercice, confirmant ainsi sa position de première compagnie aérienne internationale dans le monde.
Cela ne fait pas que des amis, bien au contraire… « Nos concurrents nous défient chaque jour et certains font du lobbying auprès de leur gouvernement pour nous imposer des restrictions », a expliqué Sheikh al-Maktoum. Et, de fait, aux Etats-Unis, les trois majors américaines (Delta, United et American ) demandent à Washington de freiner l'accès des compagnies du Golfe, et d’Emirates en particulier, sur le territoire américain.
Il faut dire que la compagnie déploie une politique d’investissement agressive, qui ne laisse que très peu de marge de manœuvre aux concurrents, mais telle est la loi du marché… Emirates a pris livraison de 24 nouveaux avions au cours de l’année, dont douze A380, dix Boeing 777-300ER et deux Boeing 777F, ce qui porte le total de sa flotte à 231 appareils, loin devant ses concurrents qui ne dépassent pas la barre des 200 avions. Avec le récent retrait de dix appareils, l’âge moyen de la flotte est de 75 mois, soit quasiment la moitié de l’âge moyen (140 mois) des flottes actuellement en service dans le monde.
D’excellents nouvelles pour Airbus et Boeing, qui totalisent encore 350 appareils en commande chez Emirates, mais pas de quoi faire plaisir aux compagnies européennes dont le marché domestique reste le principal terrain de chasse d’Emirates
La compagnie demeure le premier opérateur mondial de Boeing 777 et A380 – ces deux appareils comptant parmi les gros-porteurs les plus modernes et les plus économiques aujourd’hui en service.
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