Miriem Bensalah repart pour trois ans, sans concurrent, sans suspense et surtout sans démériter

Miriem Bensalah repart pour trois ans, sans concurrent, sans suspense et surtout sans démériter

Il y avait 2.937 voix, elle en a eu 2.892. Les 45 restants ayant été certainement appelés pour une urgence…. Miriem Bensalah Chaqroun a donc été réélue à cette écrasante majorité à la présidence de la Confédération générale des entreprises du Maroc, ou CGEM. Mais l’enjeu du plébiscite était ailleurs…

Car bien que sans surprise quant à l’issue de l’élection où elle était la seule à se présenter, il fallait voir combien de membres allaient voter. Elles et ils ont donc été près de 800 à faire le déplacement et à s’exprimer, montrant de cette manière leur fort soutien à celle que l’on nomme la « Dame de fer », ou la « patronne des patrons » ou, plus simplement, « Miriem ». Avec le jeu des attributions de voix, les 800 membres ont fait le plein, passant d'un vote à un plébiscite.

Contrairement à ses récents prédécesseurs, MBC a eu le panache de rempiler et d’être plébiscitée. Mohamed Horani (2009-2012), bien que n’ayant pas démérité, ne s’était pas représenté et Hafid Elalamy (2006-2009) avait, de l’avis d’une grande majorité de patrons, aussi bien démérité que renoncé à une candidature, il est vrai hasardeuse, pour  un second mandat. Il se murmure même que certaines gens d’influence lui avaient à l’époque susurré de s’occuper de ses affaires…

C’est donc reparti pour Miriem Bensalah, administrateur du groupe familial Holmarcom (assurances, alimentation, immobilier, électroménager…) jusqu’en 2018, avec son vice-président, Mohamed Talal, DG de la « Voie expresse ».

La présidente sortante, et désormais rentrante aussi, aura marqué son premier mandat par plusieurs grandes actions, dont une présence maghrébine et africaine accrue, et aussi par une projection de la CGEM dans les grandes économies du monde, Chine et Russie principalement.

Sur le plan interne, elle aura su gérer des relations au départ conflictuelles, puis peu à peu cordiales avec un gouvernement à coloration islamiste qui s’est toujours méfié des patrons, au point de créer son propre patronat. A son actif là aussi, la contribution à la réforme fiscale en cours, l’instauration de l’indemnité pour perte d’emploi, une négociation serrée sur les retraites…

Commentaires