Coup de théâtre à la FIFA, Sepp Blatter jette l’éponge…mais reste en place

Coup de théâtre à la FIFA, Sepp Blatter jette l’éponge…mais reste en place

… et une nouvelle élection est annoncée. On n’en sait pas plus pour l’instant sauf que peut-être, sans doute, le président sortant, réélu et maintenant véritablement sorti, sent la justice se rapprocher dangereusement de lui dans le scandale planétaire de corruption de la FIFA et de ses principaux dirigeants.

Le tenace et irascible Suisse de 79 ans, à la tête de la FIFA depuis 1998, tenait donc à sa réélection, pour garder la main sur son sort, et aussi pour éviter l’humiliation de devoir sortir à la première injonction. Mais il y a aussi, qui sait ?, une possibilité d’avoir  négocié son départ en échange d‘une immunité pour une gestion particulièrement discutable et discutée des affaires et des milliards du football mondial.

Aujourd’hui 2 juin, les enquêteurs se sont encore approchés de lui d’un cran, avec la mise en accusation du Français Jérôme Valcke, ancien secrétaire général, qui aurait ordonné le versement de 10 millions de $ (sud-africains) à Jack Warner, président de la confédération américaine ; Jérôme Valcke est connu pour être un des proches de Blatter… Le piège se refermait… "Quelque chose s'est passée de vendredi à aujourd'hui", a affirmé hier Noel Le Graet, président de la Fédération française de football.

Blatter a accumulé plusieurs erreurs, fautes et ennemis. Finalement, comme disait cet humoriste, il n’y a qu’une seule chose que l’on ne pouvait pas lui reprocher, celle d’avoir placé de l’argent en Suisse.

Mais en faisant son annonce, Joseph Blatter a dit que le congrès électif se tiendra dans une dizaine de mois, le temps pour lui de passer les réformes qu'il souhaite, et qui détermineront ou orienteront peut-être son successeur... Le Suisse est donc encore là pour une période de 10 à 12 mois, avec toutes les surprises encore possibles. 

Qui remplacera donc Blatter ?

Certainement pas son challenger malheureux d’un jour, le prince jordanien Ali bin Hussein, trop inexpérimenté, et qui a dû s’incliner devant le rouleau compresseur Blatter vendredi denier.

Il ne reste plus que Michel Platini, ancienne gloire du football français, puis mondial, avant de se reconvertir dans la politique du sport, intégrant la FIFA en aidant Blatter à prendre la présidence en 1998, puis accédant à la tête de la prestigieuse Confédération européenne de football, l’UEFA, en 2007.

Un temps possible candidat contre son « mentor » Blatter, Platini s’était résigné à laisser passer un tour, celui de cette année… mais mercredi dernier 27 mai, après le coup de tonnerre qui a secoué la FIFA avec l’arrestation de 7 de ses principaux dirigeants, Platini avait lancé son désormais fameux « enough is enough » (assez, c’est assez) contre Blatter, et lui avait publiquement demandé de partir.

Toutes les chances sont donc pour le président de l’UEFA, connu pour son intégrité, et sachant que c’est l’UEFA qui avait été derrière la création de la FIFA en 1904, à Paris, avant de se délocaliser à Zurich en 1932.

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