Comment lutter contre « l’Etat islamique » ?

Comment lutter contre « l’Etat islamique » ?

C’est la question à laquelle devront répondre les participants de cette rencontre de Madrid appelée « réunion spéciale de haut niveau du Comité des Nations-Unies contre le terrorisme », dont la thématique sera « les combattants étrangers ». Ils sont actuellement 30.000 de ces « combattants » à être mobilisés sous la bannière de l’organisation terroriste Daech. Les différents pays participant ont donc convenu de se retrouver pour s’accorder sur les meilleurs techniques pour détruire l’organisation, et empêcher que les activités jihadistes ne se transforment en actions terroristes.

Ils sont donc venus, ils sont tous là, diplomates, conseillers, spécialistes, barbouzes… Pour quelques jours, Madrid est devenu la capitale mondiale contre « l’Etat islamique » et son calife autoproclamé al-Baghdadi. Le Maroc prend part également à cette réunion qui verra la participation des 15 Etats membres et qui sera centrée sur les moyens d’arrêter le flux de combattants étrangers se rendant dans les zones de conflit en vue de rallier les groupes terroristes.

Les participants à la rencontre examineront les moyens à mettre en œuvre pour une approche anticipative des actes terroristes. Rabat y tiendra un rôle central du fait de son expertise mondialement reconnue dans ce type de traitement fondé sur le renseignement pour l’avenir et les enseignements sur les erreurs passées.

Ainsi, un arsenal juridique et sécuritaire devra être étudié et planifié pour empêcher les apprentis jihadistes de se rendre en Mésopotamie. Parmi ces mesures, l’établissement de documents détaillés sur des suspects et leur centralisation aux points de frontières pour appréhender éventuellement ces personnes si elles s’y présentent ; il sera également question d’assurer une légitimité juridique et une nature judiciaire aux informations obtenues par la surveillance des réseaux sociaux et de certains sites. La rencontre planchera enfin sur les différents moyens d’information mutuelle entre les 15 Etats sur la base des documents et renseignements obtenus directement dans les pays situés dans le foyers de tension, essentiellement Syrie et Irak, et aussi sur les informations recueillies aux points frontières de chacun des Etats..

Par ailleurs, les sociétés civiles devront être plus et mieux impliquées pour assister les services dans leur surveillance des jihadistes, et les services s’ouvriront aux populations pour assurer plus de fluidité dans les échanges d’informations, les premiers procurant aux seconds les critères de surveillance et les seconds faisant remonter ces informations aux premiers pour traitement. Mais une politique religieuse anticipative est également envisagée pour circonscrire les offensives salafistes de nature jihadiste en direction de la population. Et là encore, le Maroc a son mot à dire à travers son expérience cumulée en matière d’encadrement religieux.

 

 

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