Affaire la Samir, dans quelques jours, les syndicats décideront de la marche à suivre
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- 24 août 2015 --
- Business
La crise a éclaté au début du mois d’août, mais les jours passent et les 1.200 salariés du raffineur voient la fin du mois approcher. Seront-ils payés ou non ? C’est la question que se pose le syndicat du raffineur, relevant de la CDT. L’Etat s’était engagé à prendre en charge la gestion des affaires courantes de la Samir dans le cas où son propriétaire, la société Corral, se montrerait défaillante, mais le syndicat – et les banques – souhaitent une solution radicale et définitive..
Le milliardaire saoudien d’origine éthiopienne Mohamed al-Amoudi a quitté le Maroc sans qu’une solution ne soit trouvée. Voici une dizaine de jours, il avait rencontré des membres du gouvernement qui lui avaient expliqué que l’Etat marocain ne ferait rien pour venir au secours du raffineur, lequel devait s’acquitter de ses dettes envers le fisc et les douanes. La fermeté des Marocains vient de la mauvaise foi manifeste d’al-Amoudi qui n’a pas respecté les engagements pris dans les cahiers des charges. Le Maroc refuse en outre toute intermédiation de l’Arabie saoudite, qui semble avoir accepté la requête du gouvernement de Rabat.
L’endettement intérieur de la Samir est de 24 milliards de DH selon Reuters, et son déficit de trésorerie serait de l’ordre de 11 milliards de DH. Nos confrères de Medias24 rapportent en exclusivité que la dette globale serait supérieure à 40 milliards de DH, dont le quart environ auprès des banques. Cela laisse un endettement extérieur de 15 milliards de DH.
La situation reste donc explosive… Entre l’Etat qui attend de recouvrer sa créance, mais dont le souci principal est d’assurer l’approvisionnement du marché, avec des besoins de quelques 300.000 barils par jour, les banques qui se trouveront dans une situation inquiétante de risque en cas de déclaration de faillite, et les salariés qui menacent d’augmenter la pression si les employés ne sont pas payés fin août, les jours qui viennent promettent d’être durs.
Pour sa part, la société Corral a annoncé qu’elle allait tenir un conseil d’administration courant septembre pour examiner le cas de la Samir après le refus des autorités marocaines de lui fournir une assistance.
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