Groupe Banque Populaire, l’Africain
Lors de la présentation des résultats du premier semestre 2015, le président du Groupe Banque Populaire Mohamed Benchaâboune l’a très fortement suggéré : L’avenir de la banque est africain, son positionnement est africain et sa stratégie est africaine. Tous les efforts sont déployés pour améliorer son positionnement dans le flanc sud du Maroc, malgré une concurrence de plus en plus accrue. Mais les résultats sont là, qui confirment la stratégie.
Ainsi, le produit net bancaire s’est hissé à 7,7 milliards de DH, en augmentation de 3,4%, et le résultat net part de groupe est passé à 1,2 milliard de DH, réalisant un bond de 9,3% ; quant au résultat net consolidé, il est de 1,7 milliards de DH.
Mohamed Benchaâboune l’avait déjà dit avant, et il le répète aujourd’hui, l’objectif du Groupe est de doubler ses chiffres d’ici à 2020. L’ambition est grande, mais les moyens aussi, soutenus par une dynamique accrue du développement dans le continent africain, source et levier de croissance. Ainsi, et à titre d’exemple, le GBP est devenu majoritaire dans la BIA du Niger, puis il a acquis 10% supplémentaires du capital de la holding Atlantic Business International, portant sa participation à 75%, et il a organisé la 2ème Edition BtoB in Africa.
L’Afrique ne s’est donc pas trompée en décernant à l’institution deux trophées en 2015 : celui de la « Banque Africaine de l’année » et aussi de l’« Inclusion financière » pour la Fondation Attawfiq Microfinance.
En termes de performances commerciales, le GBP a amélioré sa part de marché en dépôts de 26,7%, en dépit du fait que 63,7% des comptes ne sont pas rémunérés (contre 52,9% pour le secteur). Quant à la part de marché pour les crédits, elle a également cru de 24,8%. Enfin, les clients ont dépassé la barre des 5 millions. C’est sans doute cela qui a conduit l’agence Standard and Poor’s, à consacrer le GBP comme « meilleur rating au niveau bancaire marocain et maghrébin » (BB+/stable/B).
Enfin, et partant du principe que la prudence est mère de sûreté, le président de la Banque populaire est revenu sur le cas de La Samir et a affirmé que l’institution est consciente des difficultés actuelles du raffineur. Il a révélé que le montant de la créance détenue sur La Samir est de près de 2 milliards de DH, dont 1,2 milliard de DH sont couverts par des garanties réelles. Par ailleurs, un montant de 5,5 millions de DH va être affecté à une meilleure couverture du risque, sachant que le GBP dispose d’un fonds de soutien de 2,8 milliards de DH pour venir en assistance à l’une des structures du Groupe qui viendrait à être en difficulté.
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