Le prix Nobel de la paix décerné au quartet tunisien pour le dialogue national

Le prix Nobel de la paix décerné au quartet tunisien pour le dialogue national

Le dialogue national tunisien, un quartet regroupant notamment syndicat, patronat et la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, a été récompensé par le prix Nobel de la paix, vendredi 9 octobre, pour sa contribution à la transition démocratique en Tunisie.

Le quartet est cette plate-forme de dialogue issue de la société civile qui avait évité au pays de basculer dans le chaos deux ans et demi après la révolution de 2011. Il est composé du syndicat UGTT, la fédération patronale UTICA, l’ordre national des avocats et la Ligue tunisienne des droits de l’homme. Mais au-delà de ces quatre organismes, il y a unanimité à considérer que la consécration du Comité Nobel va vers l’ensemble du peuple tunisien, qui a été frappé cette année par deux attentats terroristes majeurs, au musée du bardo à Tunis (18 mars, 24 morts, 45 blessés) et dans un hôtel à Sousse (26 juin, 39 morts, 39 blessés).

Constitué en octobre 2013, le quartet du « dialogue national » obtient en décembre de la même année qu'une feuille de route permette de sortir de la crise. Cela commence par le départ des islamistes d'Ennahda du pouvoir. Un technocrate, Mehdi Jomaâ, est nommé premier ministre en 2014. La loi constitutionnelle, sur laquelle les islamistes d'Ennahda et les séculiers représentés au parlement ne parvenaient à s'entendre, est, elle, votée. Son équilibre entre culture islamique et respect des droits de l'homme est salué par la France et le monde occidental.

Au final, des élections législatives sont organisées le 26 octobre 2014, remportées par le parti séculier Nidaa Tounes qui domine aujourd’hui l'Assemblée des représentants du peuple. L'élection présidentielle qui suit accorde la victoire au chef de file de Nidaa Tounes, l'actuel président tunisien Béji Caïd Essebsi.

Le quartet, désormais Prix Nobel de la Paix, est formé de Housine Abbasi, président de l’UGTT (Union général des travailleurs tunisiens), de Wided Bouchamaoui, présidente de l’Utica (Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat), de Fadhel Mahmoud,  président du Conseil de l'Ordre national des avocats de Tunisie, et d’Abdessatar Benmoussa, président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme.

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