Le crash de l’avion russe au Sinaï, accident ou attentat ?
Selon un responsable russe, Viktor Sorotchenko, membre du Comité d'enquête de la Fédération de Russie, l’Airbus A321 de la compagnie russe Metrojet qui s'est écrasé dans le désert du Sinaï (Egypte) samedi matin s'est disloqué en plein vol. Il est encore trop tôt pour parler d’attentat, mais les pistes convergent vers cette hypothèse. Air France et Lufthansa ont d’ores et déjà décidé, de même que plusieurs compagnies arabes, d’éviter le ciel du Sinaï…
La piste terroriste
Concernant la piste terroriste, l'organisation dite « Etat islamique » affirme sur Twitter « avoir fait tomber » l'A321, occasionnant 224 morts samedi 31 octobre dans le désert du Sinaï. « Les combattants de l'Etat islamique ont pu abattre au-dessus de la province du Sinaï un avion russe qui transportait plus de 200 croisés russes. Ils ont tous été tués, que Dieu en soit remercié », affirme un communiqué de l'Etat islamique. Plusieurs experts s’accordent à dire que l’EI n’a jamais revendiqué une action qu’il n’a pas commise. Or, l’avion s’étant disloqué en vol, et à haute altitude puisque les débris sont disséminés sur une vingtaine de kilomètres carrés, on peut penser en effet à l’hypothèse d’une explosion en plein vol qui serait due soit un missile (peu probable) soit à un engin explosif placé dans la soute.
Cette revendication, pourtant, est à prendre avec précautions, les autorités égyptiennes privilégiant la piste d'un problème technique, ayant assuré que l'avion n'avait pas été abattu. D'autant que différents experts estiment que le groupe terroriste ne dispose ni du matériel ni des compétences pour abattre un avion volant à plus de 9.000 mètres.
L’hypothèse de l’accident due à une panne
Un problème technique, donc. Selon l'agence russe RIA, qui cite des sources à Sharm el-Sheikh, le pilote a contacté la tour de contrôle et fait état de problèmes techniques. Il a demandé un changement de route et un atterrissage à l'aéroport du Caire, avant que les communications ne soient brutalement rompues.
Selon l'agence russe Ria Novosti, des membres d'équipage avaient signalé « à plusieurs reprises » des problèmes au niveau du moteur de l'avion dans la semaine précédant l'accident. Des ennuis au niveau du système de communication ont été également signalés, pouvant indiquer une anomalie dans le système électrique de l’appareil.
Recherches
L’avion, âgé de 18 ans, totalisait 56.000 heures de vol et la compagnie Metrojet n’a pas connu de problèmes de maintenance ou a été signalée pour négligence par les instances aériennes internationales.
Ce sont donc les boîtes noires qui donneront la clé de cette catastrophe ; elles ont été retrouvées dans la matinée du samedi et elles sont en cours d’analyse. On ne sait pas encore qui de la France ou de l’Allemagne, constructeurs, de l’Egypte, pays où a eu lieu le crash, ou de la Russie, Etat d’origine de l’appareil, qui conduiront l’enquête…
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