Le cerveau présumé des attaques de Paris Abdelhamid Abaaoud est mort

Le cerveau présumé des attaques de Paris Abdelhamid Abaaoud est mort

Lors de leur assaut hier mercredi 18 novembre contre un appartement dans la banlieue parisienne de Saint-Denis, les policiers ont « neutralisé » une équipe de jihadistes, tuant trois terroristes et en arrêtant trois autres, plus quatre suspects. Abdelhamid Abaaoud, le Belgo-marocain cerveau présumé des attentats du 13 novembre, a été tué durant l'assaut, vient d’annoncer le procureur de la République de Paris.

Son corps a été découvert criblé d’impacts et a été identifié « après comparaison de traces papillaires », soit grâce aux empreintes digitales. Sa présence dans la banlieue parisienne indique que d’autres opérations d’envergure se préparaient dans la capitale française.

En Espagne, aussi, Abaaoud projetait des attentats. En effet, selon le ministre espagnol de l'Intérieur, le commanditaire présumé des attentats de Paris « avait essayé de recruter à travers les réseaux des personnes, des Espagnols et principalement des femmes, pour qu'ils soient intégrés et se déplacent pour combattre avec Daech en zone de conflit ».

Né en 1987 dans la commune bruxelloise de Molenbeek, Abdelhamid Abaaoud avait emprunté le nom de guerre d’Abou Omar Soussi, du nom de la région du Souss, au Maroc, dont sa famille est originaire, ou Abou Omar al-Baljiki (Abou Omar « le Belge »), pour évoquer sa contrée d’adoption. Un de ses anciens condisciples le qualifiait il y a encore peu d’après le journal belge La Dernière Heure de « petit con », harcelant ses camarades et ses professeurs ou volant des portefeuilles.

Il a grandi, dans l’intervalle, et le « petit con » est devenu un grand tueur, se vantant de tuer des gens, d’en égorger d’autres. Il était apparu au volant d'un véhicule qui tire des cadavres mutilés vers une fosse commune. Il avait fait allégeance à l’organisation dite « Etat islamique » et à son chef, le « calife» autoproclamé al-Baghdadi. La police française et son homologue belge le soupçonnent d’être le commanditaire, le cerveau et l’exécuteur des attentats qui ont endeuillé Paris la semaine dernière, faisant 129 morts et 352 blessés, un bilan qui aurait pu être bien plus lourd encore si les trois kamikazes qui voulaient entrer au Stade de France pendant que s’y jouait une rencontre amicale entre la France et l’Allemagne, en présence du président Hollande, avaient réussi leur coup.

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