Après Mohamed Abdelaziz, Bouteflika reçoit Christopher Ross
On le disait malade et incapable de parler distinctement. Mais pour l’affaire du Sahara, il semblerait que le président algérien Abdelaziz Bouteflika retrouve toute sa vigueur. Il a donc reçu tour à tour et à deux jours d’intervalle le président de la RASD Mohamed Abdelaziz, puis Christopher Ross, l’émissaire spécial de Ban Ki-moon au Sahara.
Il a dit encore et encore aux deux hommes que l’Algérie est plus que jamais attachée au droit du peuple sahraoui à son autodétermination malgré ce qui se dit à tort et à travers… En effet, et en plus du caractère presqu’inédit de cette audience qui intervient à la veille de la tournée de Christopher Ross, Bouteflika voulait sans doute couper court aux spéculations sur ce dossier. Il faut dire que les déclarations du SG du FLN Amar Saâdani sur le plateau d’Ennahar TV, quand il avait appelé à calmer les esprits, avaient été interprétées comme le début de la fin du soutien de l’Algérie à la cause sahraouie.
Aujourd’hui mardi 24 novembre, Bouteflika a reçu Christopher Ross. L'audience s'est déroulée en présence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabe, déjà présents à l’audience accordée à Abdelaziz. Bouteflika a réaffirmé au diplomate américain « l’appui de l’Algérie en tant que pays voisin au processus onusien ». A l’issue de la rencontre, Ross a expliqué que le secrétaire général de l’ONU tient à effectuer lui-même une visite dans la région, « y compris Alger », afin d’ « apporter sa contribution à ce conflit qui a déjà trop duré », mais avant, il a demandé à son émissaire d’accentuer ses efforts pour mettre au point une solution au conflit.
En ces temps où les priorités ont changé, où Daech menace le monde, les grandes capitales sont passées à autre chose. Au Maroc, Rabat a décidé le lancement d’un plan de développement gigantesque. Mais en Algérie et à l’ONU, on s’évertue à s’attacher à un « processus de décolonisation », marquant un peu leur retard sur la marche du monde.
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