Karim Benzema explique son affaire
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- 03 décembre 2015 --
- Sport
Karim Benzema s'est exprimé pour la première fois publiquement, ce mercredi sur TF1, depuis sa mise en examen dans l'affaire de la sex-tape de Mathieu Valbuena, pour complicité de tentative de chantage. L'attaquant du Real Madrid a clamé son innocence, comme on pouvait s’y attendre. Il faut lire les passages ci-dessous sans, comme le rappellent très justement les médias, sans jugement de valeur : « il ne faut pas juger Benzema sur la qualité de ses mots, il n’a pas fait de grandes études, mais sur leur fonds ».
L’attaquant de l'équipe de France explique ses premiers contacts avec son coéquipier Valbuena chez les Bleus, alors qu’ils étaient en rassemblement à Clairefontaine : « Ce qui se passe, c'est simple. J'entends qu'il y a une vidéo qui tourne sur lui (Valbuena), donc je viens le mettre au courant. Mais quand je vais le mettre au courant, il a l'air déjà au courant. Je me suis dit que je peux l'aider. J'ai un ami à Lyon. Je me suis dit qu'on pourrait gérer. (...) Je lui parle avec le cœur, il le sait. Il me répond qu'il a prévenu la police ».
Benzema récuse toute intention de soutirer de l’argent à son (ex) ami, et on le croit, parce qu’il n’en a pas besoin, et il le dit : « Après, que j'entende que j'ai fait du chantage, que je lui ai demandé de l'argent, ça me rend fou. Je n'ai pas besoin de gagner de l'argent. Quand je rends un service, je ne demande rien en retour. Lui-même sait que j'ai été sincère avec lui. Je n'ai jamais parlé d'argent ou quoi que ce soit. Deux ou trois fois, je lui ai dit que mon ami est à Lyon et peut régler pas mal d'histoires. Au départ, je ne pense pas qu'il pense ça (du chantage). Après, il s'est fait retourner le cerveau avec toutes les interviews ».
Mais Valbuena n’apprécie pas ce qu’il a entendu Benzema dire à son sujet, dans un rapport d’écoutes téléphoniques, quand son coéquipier l’a qualifié de « tarlouze » (naïf, benêt et, par extension et détournement, homo)… Benzema s’en excuse : « Je le comprends. La seule chose que je regrette dans tout ça, c'est d'avoir pris ça à la rigolade avec mon ami au téléphone. Je m'en excuse auprès de lui. On rigole parfois sur des trucs qui peuvent être graves. Mais tous les joueurs peuvent le comprendre. Dans le vestiaire, on ne se dit pas "mon cher", des choses comme ça...».
L’affaire a pris un tournant politique avec le premier ministre Manuel Valls, prompt à dégainer, qui a estimé que « Benzema n’avait plus sa place en équipe nationale après avoir été mis en examen car il doit être un modèle pour les jeunes »… Valls a été taclé par Nicolas Sarkozy qui lui a rappelé qu’il n’était pas sélectionneur de l’équipe de France… Cela étant, c’est ladite équipe qui sera affaiblie par cette affaire car la justice a interdit à Benzema et Valbuena d’entrer en contact… alors, leur participation à l’Euro (français) de 2016 est sérieusement compromise, exactement comme les chances des Bleus de le remporter.
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