Verbatim de la cheffe du FN Marine Le Pen, vainqueur des élections régionales en France

Verbatim de la cheffe du FN Marine Le Pen, vainqueur des élections régionales en France

On le sait et on le savait, le parti d’extrême-droite de Marine le Pen, le Front National, est le (grand) vainqueur des élections régionales de France. Il devrait confirmer au second tour sa poussée au premier, et ce succès fait suite à d’autres, dans des scrutins récemment passés. Le Front national est désormais le premier parti de France, ainsi que le clame et le proclame à l’envi sa présidente. Cela est de mauvais augure pour les populations immigrées de France en général et musulmanes en particulier. Voici pourquoi, en quelques phrases prononcées par les dirigeants du FN…

Immigration bactérienne…

Lors de la précampagne électorale, et face à l’afflux de migrants venus en Europe, Marine Le Pen avait dit ceci : « Désormais, des migrants errent dans nos quartiers, autour des gares ou dans des bidonvilles, causant à la France d'immenses problèmes de salubrité ». Quelques semaines plus tard, en pleine campagne, la même revenait sur son idée, mais dans son programme électoral au nord : « Dénoncer et éradiquer toute immigration bactérienne… Les hôpitaux font face à la présence alarmante de maladies contagieuses non européennes, liées à l'afflux migratoire. Nous refusons cette mise en danger de la santé de nos compatriotes ».

En 2013, déjà, la présidente du FN avait dénoncé une forme de «tuberculose multi-résistante concernant des immigrés d'Europe de l'Est. Face à ce qui pourrait être les prémisses d'une catastrophe sanitaire, l'État ne semble pas avoir pris la mesure de la gravité de la situation et le risque d'une propagation rapide de cette maladie, alimentée par un réseau d'immigration massive et incontrôlée ».

Islamophobie

Dans le programme électoral du FN, plusieurs propositions concernent directement les musulmans, à commencer par le « gel de tous les projets de mosquées actuellement en cours, dans l’attente d’une enquête nationale sur leur financement ». Techniquement, il s’agit de vérifier s’il existe des financements étrangers ou des détournements de financement public, mais moralement, la levée de boucliers contre l’islam, religion de 5,5 millions de Français, est on ne peut plus claire.

Puis, au-delà, force est de constater que la question de la garantie du libre exercice du culte musulman est désormais posée dans les villes administrées par le FN. Pour l’Aïd-El-Kébir, en septembre dernier, c’est la justice qui avait ordonné la mise à disposition aux croyants d’une salle polyvalente municipale à Mantes-la-Ville (Yvelines) ou encore l’ouverture de la mosquée de Fréjus (Var), restée fermée depuis sa construction car jugée « illégale » par le maire FN David Rachline.

Marine Le Pen réclame également l’extension de la loi de 2004 sur l’interdiction des signes religieux à l’école à l’ensemble de l’espace public, et elle s’oppose aux menus de substitution au porc dans les cantines, estimant qu’ensuite « ce sera une loi de substitution à la loi française qui sera réclamée, des valeurs de substitution ».

Suite aux attentats du 13 novembre à Paris, la présidente du FN a alors une autoroute devant elle pour les régionales, la peur d’un islam évidemment incompris par des non-musulmans étant de plus en plus forte. C’est ce qui a fait dire à certains esprits bienpensants que le calife autoproclamé de Daech al-Baghdadi était le directeur de campagne du FN.

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