Total cesse ses forages au large du Sahara
- --
- 22 décembre 2015 --
- Business
Le géant pétrolier français Total va mettre un terme à ses forages au large du Sahara, en raison de résultats décevants, a-t-on appris le 21 décembre de source proche de l’entreprise. Cette dernière avait obtenu en décembre 2011 une autorisation de reconnaissance, régulièrement prorogée, sur cette vaste zone de 100.000 km² en mer, où elle avait mené des travaux géologiques et géophysiques préliminaires, avant même le stade de l'exploration.
La même source rapporte que Total a fait savoir aux autorités marocaines qu'il ne demanderait pas de nouvelle prolongation de son autorisation de reconnaissance sur le bloc d'Anzarane car, explique le pétrolier, « les premières analyses des données sismiques n'ont rien donné ».
Le porte-parole de Total a assuré que le groupe « demeurera très présent au Maroc, où il a de multiples activités », citant notamment la filiale de distribution de carburants Total Maroc, cotée en Bourse de Casablanca. « Total est également en discussions avec le pays pour l'approvisionner en GNL (gaz naturel liquéfié), ou avec l'OCP (Office chérifien des phosphates) pour soutenir des projets d'investissement en Afrique », ajoute le porte-parole.
Il sera difficile de savoir si le retrait de Total des zones sud du Maroc est véritablement dicté par des considérations économiques ou bien si, à l’inverse, le géant pétrolier a pris une position politique en raison de la question du Sahara. On rappelle que les activités de Total au large du Sahara étaient régulièrement controversées et critiquées en raison du conflit dans cette région. Mais le groupe français avait toujours assuré que ses travaux dans cette zone n'étaient juridiquement pas contraires au droit international et à la Charte des Nations Unies.
Cela étant, la bonne foi de Total à l’égard du Maroc pourrait être confirmée par le fait que l’Américain Kosmos Energy s’était aussi retiré plus tôt en 2015 de la zone en raison de mauvais résultats. PanoraPost avait rencontré son vice-président qui nous avait assuré qu’aucune société étrangère opérant dans le secteur ne remettait en cause l’appartenance du Sahara au Maroc et que si l’un d’eux devait un jour renoncer à ses forages de prospection, « cela serait dû à des raisons économiques ».
Commentaires