Alliances explique la situation de ses filiales, et annonce une nouvelle gouvernance interne

Alliances explique la situation de ses filiales, et annonce une nouvelle gouvernance interne

Le groupe immobilier Alliances, présidé par Mohamed Alami Lazrak et en pleine tourmente financière, a publié un communiqué expliquant la décision de recours de ses filiales BTP au tribunal de commerce pour l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire. Il indique que cette procédure n’aura pas d’incidence sur l’activité principale du groupe, la promotion immobilière. Mais une sorte de désaveu du président est également indiqué dans ce communiqué...

Alliances annonce ainsi dans son communiqué que « confrontées à  une conjoncture économique morose, les sociétés  de construction (EMT et Somadiaz) ont enregistré une forte baisse de leurs activités et par là même une détérioration de leur situation financière. Les actions de restructuration menées par l'équipe dirigeante de ces  sociétés ainsi que les négociations menées pendant la période de règlement amiable (sous la direction d’Abderrahim Lahjouji, NDLR) ont permis le règlement des plans sociaux indispensables dans des conditions honorables mais n'ont malheureusement pas été suffisantes pour surmonter les difficultés auxquelles ces sociétés étaient confrontées  et éviter l'ouverture des procédures collective ».

Le groupe immobilier pourra donc se consacrer et e concentrer sur la « redynamisation » de ses activités immobilière, et annonce qu’il « sera en mesure de maintenir le rythme de réalisation de ses projets immobiliers suivant le calendrier initial de livraison ».

Sur le plan financier,  le traitement de la dette bancaire a conduit au remboursement de près de 2 milliards de DH réduisant ainsi la dette bancaire de près de 50 %. Des ressources propres assureront à court terme la réduction de la dette privée d'environ 2,2 milliards de DH. Le reste, non précisé par le groupe, sera traité ultérieurement.

Le groupe Alliances apporte deux autres informations capitales : la cession d’actifs afin de poursuivre le processus de désendettement, et aussi, et surtout, une restructuration de la gouvernance du groupe. Ainsi, 5 organes de direction seront mis en place, avec des membres « indépendants », le Conseil d'Administration, dans lequel siègent deux nouveaux membres « indépendants », le Comité d'Audit présidé par un administrateur « indépendant », le comité des Nominations et Rémunérations, le Comité Exécutif et le Comité d'Investissement. L’objectif, comme le précise le communiqué du groupe, est de délimiter avec plus de précision le rôle du PDG, à savoir Alami Lazrak.

Un désaveu de ce dernier ? Un lâchage de lest pour restaurer un semblant de confiance des banques et des petits porteurs, ou les deux ?...

Commentaires