L’affaire Samir s’emballe avec une première vente aux enchères

L’affaire Samir s’emballe avec une première vente aux enchères

Cela fait presque six mois maintenant que le bras de fer est entamé entre l’Etat du Maroc et la société Samir, et plus précisément son actionnaire de référence Corall, détenu par le milliardaire saoudien al-Amoudi. Une procédure à l’amiable est enclenchée auprès du tribunal de commerce de Casablanca, mais d’ores et déjà, une vente aux enchères est programmée au profit d’un créancier.

Ce sont nos confrères Medias24, en pointe sur cette affaire, qui apportent l‘information de la vente aux enchères, fixée au 12 janvier prochain, au siège même du raffineur. Il s’agit de biens mobiliers : Bureaux, armoires, chaines, ordinateurs, imprimantes, coffres-forts et matériel de cuisine. La vente a été demandée, et autorisée, au profit d’un petit créancier, détaille la même source.

Le danger, pour la Samir et aussi ses créanciers, est le déclenchement de ce genre de procédure ; une saisie qui serait effectuée et cela ferait effet d’avalanche, tant les créanciers sont nombreux (au Maroc et à l’étranger) et les montants dus importants.

On rappelle que les principaux créanciers sont l’Etat, à travers la douane (13 milliards de DH), les banques (avec environ 8 milliards de DH) et les sociétés de factoring, qui payaient la Samir avant de récupérer leurs créances sur les clients pétroliers du raffineur. Or, l’Etat (la douane) avait émis durant l’été un Avis à tiers détenteur en direction des clients.

L’affaire semble mal enclenchée donc, et pourrait se répercuter en cascade sur les différents secteurs qui travaillent avec la Samir. Il reste également le problème du personnel, qui ne sait plus à quel saint se vouer : Benkirane pourrait en être un, mais en a-t-il les moyens ?.

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