Sarkozy s’en prend à l’Algérie et déclare la marocanité du Sahara
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- 18 janvier 2016 --
- International
Du temps où il était président, on savait bien que Nicolas Sarkozy avait un penchant marqué pour le Maroc, mais il ne l’avait jamais aussi clairement exprimé... Cette fois, en conférence aux Emirats Arabes Unis, l’ancien président a été on ne peut plus clair sur l’affaire du Sahara...
Ainsi, Nicolas Sarkozy, lors de cette conférence, a déclaré, en s’adressant à l’ambassadeur du Maroc présent dans la salle : « La frontière entre l’Algérie et le Maroc est fermée depuis peut-être dix ans alors qu’il y aurait un besoin formidable d’un véritable marché commun qui prendrait dans un premier temps le Maroc, l’Algérie et la Tunisie ». La frontière est fermée depuis près de 22 ans, mais bon, le raisonnement est valable...
L’ancien président ne s’est pas arrêté en si bon chemin... Il a en effet ajouté que cette frontière était « fermée » en « vérité » à cause du conflit au Sahara occidental. « Vous savez que la position de la France a toujours été de soutenir la marocanité du Sahara occidental. J’ai toujours pensé ça. J’étais moi-même pour la première fois à Laâyoune en 1991. On aurait du mal à me convaincre de la nécessité d’une République sahraouie dans une région du monde minée par le terrorisme. Ma conviction est qu’une entité étrangère ou un micro-Etat au Sahara est une chose inacceptable ».
Puis il s’en est pris à l’Algérie, prenant les nécessaires mesures de précaution : « Je ne dirais rien sur l’Algérie que j’aime beaucoup. Dès qu’on dit un mot, ça devient une polémique. Et pourtant pour ce pays, si riche de ses potentialités et d’une population extraordinaire, la question de son développement et de sa modernisation est posée »... Pas sûr que cela plaise du côté d’Alger.
C’est dommage, pour notre cause nationale, au Maroc, que l’ancien président ait si peu de chances de le redevenir, un tout récent sondage ayant montré que 80% de ses compatriotes ne veulent pas qu’il se représente en 2017, dont 55% de militants et sympathisants de son propre parti Les Républicains...
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