Nicolas Sarkozy mis en examen, sa campagne mise en péril

Nicolas Sarkozy mis en examen, sa campagne mise en péril

Un coup rude pour l’ancien président français Nicolas Sarkozy. Après 12 heures d’audition, un juge l’a mis mardi 16 février en examen pour le financement de sa campagne électorale. Il est également témoin assisté pour  les chefs d’usage de faux, escroquerie et abus de confiance. Cela n’a pas empêché son avocat de se déclarer « satisfait », sachant que son client est déjà mis en examen, depuis juillet 2014, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes.

Passible d'un an de prison et de 3.750 euros d'amende, la justice reproche à Sarkozy le dépassement du plafond de ses dépenses électorales. La question est de savoir s’il en était informé ou non. Son avocat Me Thierry Herzog a pourtant rappelé en fin de journée que le Conseil constitutionnel a déjà connu de cette affaire, invalidant les comptes de campagne de son client. Sous-entendu, une même affaire ne saurait être jugée deux fois.

Mais pour la présente mise en examen, les juges veulent savoir si les fausses facturations établies par la société Bygmalion à l’UMP plutôt qu’aux comtes de campagne de Nicolas Sarkozy avaient été portées à la connaissance de ce dernier.

L’entourage de l’ancien président de la République se dit soulagé, mais il semble minimiser cette nouvelle mise en examen qui intervient à un moment où le concerné se pensait relancé par la parution de son livre, « La France pour la vie ».  Entre ces deux mises en examen, la multiplication des candidats à la primaire des Républicains et l’envolée de son rival et ancien chef de la diplomatie Juppé dans les sondages, les cœurs et les esprits, Nicolas Sarkozy est bien mal parti pour reconquérir l’Elysée.

Comme le résume si bien un responsable de son parti, « Sarkozy s’éloignera encore plus de l’écrasante majorité des indécis entre lui et Juppé, qui penseront que malgré ses talents, il vaut mieux assurer une victoire avec l’ancien ministre des Affaires étrangères dans le scrutin très serré qui s’annonce pour les primaires des Républicains ».

AB

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