Pétrole : un accord pour stabiliser les cours
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- 17 février 2016 --
- International
A l’issue d’une réunion à Doha, l’Arabie saoudite, le Qatar, le Venezuela et la Russie ont convenus d’un accord pour geler leur production de pétrole. « Nous pensons, tous les quatre, que le gel de la production à son niveau de janvier est approprié pour le marché », a déclaré le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi. L'objectif est de stabiliser le marché, saturé par un excès de production.
De son côté, Mohammed Saleh, le ministre du Qatar, pays qui assure la présidence de l’OPEP (organisation des pays producteurs de pétrole), a souligné l’intérêt de tous dans cette décision, producteurs et exportateurs de brut, en plus de l’économie mondiale.
Dans les prochains mois, ce processus sera évalué afin de décider si d’autres mesures seront nécessaires pour stabiliser le marché. Le Saoudien, dont le pays est le chef de file en volume de l’OPEP, a tenu à motiver ce compromis par la volonté de son pays à stabiliser les prix sur les marchés internationaux.
Le gel répond enfin à la demande des pays producteurs africains. Le Nigéria et l’Algérie, pays durement touchés par la chute des cours, plaident depuis plus d’un an pour une diminution de la production de pétrole, mais Riyad avait toujours refusé.
Ce changement de position reflète bien l’inquiétude des pays producteurs de pétrole face à l’essor du gaz de schiste et à la dégringolade du prix du baril.
Reste à convaincre l’Iran et l’Irak. Et la tache s’annonce rude. Les deux pays ont déclaré qu’ils souhaitaient à l’inverse augmenter leur production. Depuis le retour de l’Iran sur le devant de la scène internationale, la pression sur les prix s’est accrue.
Le ministre vénézuélien a donc été dépêché sur place. Il est actuellement en déplacement à Téhéran où il joue le rôle de négociateur/facilitateur. L’objectif : convaincre ses homologues récalcitrants.
Quoiqu’il en soit, l’accord pris à Doha ne sera opérationnel que si les Iraniens acceptent de jouer le jeu et de geler leur production. L’enjeu est de taille, il s’agit de la stabilité de la région.
EL
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