USA – Hillary triomphe de Sanders et les Républicains s’insultent
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- 28 février 2016 --
- International
« Super Tuesday » approche et les candidats dans les deux camps fourbissent leurs armes. D’ores et déjà, on voit se profiler à l’horizon un duel inédit pour la dernière ligne droite menant à la Maison-Blanche : une ancienne First Lady et Secrétaire d’Etat, une femme, et un milliardaire antisystème, respectivement Hillary Clinton et Donald Trump.
Samedi, à deux jours du super mardi 1er mars où douze États voteront pour désigner 1.000 délégués chez les Démocrates et 500 chez les Républicains, Hillary Clinton a remporté en Caroline du Sud une victoire décisive sur son rival Bernie Sanders. Elle a en effet obtenu 73,5% des voix contre 26% pour ce dernier. Cela lui donne un avantage certain et surtout un confort psychologique, puissamment ébranlé par la campagne du sénateur Sanders, qui se dit socialiste et réussit à mobiliser les jeunes autour de lui. Si Clinton remporte ce Super Tuesday, elle aura pratiquement gagné l’investiture du parti démocrate pour affronter celui qui apparaît désormais comme le grand favori des Républicains, le milliardaire fantasque Donald Trump.
Celui-ci, en guise de campagne, fait dans l’invective et l’insulte, versant dans l’attaque personnelle sur le physique. Mais cela lui réussit car il a remporté pratiquement toutes les primaires déjà organisées, à l’exception de la première en Iowa, une défaite relative déjà oubliée. Trump a ainsi ironisé sur son rival Marco Rubio qui se faisait remaquiller pendant les débats, et il a reçu en échange une salve de ce dernier, par meeting interposé. « Le type qui a le pire bronzage artificiel d'Amérique m'attaque pour mon maquillage » a lancé Rubio. Riposte de Trump n’en laisse pas passer une, critiquant « les plus grandes oreilles qu'il n'avait jamais vu ».
Tenant un portable, Rubio s’est moqué des fautes d'orthographe de Trump sur Twitter, a remis en cause son nez pour les affaires et l’étendue de sa fortune à ses yeux surestimée, puis l’a traité d'escroc à cause du procès en nom collectif de plusieurs étudiants de la désormais défunte Université Trump. « Il a une de ces moustaches qui suent », a-t-il ironisé, avant de révéler que son rival avait réclamé « un miroir en pied alors que le podium arrive là », a-t-il dit en désignant le milieu de son buste.
« J'ai regardé ce poids plume Rubio », a pour sa part lancé Trump dans l'Arkansas, « il a volé le parti républicain », en allusion à l’usage d’une carte bancaire du parti par Rubio…
L’Amérique mérite mieux que ce type d’attaques personnelles, mais les médias s’en frottent les mains…
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