Le Marocain Hicham Amrani pourrait devenir secrétaire général de la Fifa

Le Marocain Hicham Amrani pourrait devenir secrétaire général de la Fifa

Sitôt après son élection à la tête de la Fifa, l’Italo-suisse Gianni Infantino s’est mis au travail. Sa première tâche d’importance sera de se choisir un secrétaire général, qui gérera les affaires courantes et quotidiennes de l’instance suprême du football mondial. Le nom de Hicham Amrani revient avec insistance. Marocain de nationalité, il est le secrétaire général de la Confédération africaine de football.

Ce sont les médias britanniques qui se sont fait l’écho de cette information, reprise également par l’agence de presse Reuters.  Selon cette dernière, le Marocain pourrait être choisi par le nouveau patron du football mondial. La Fifa a besoin aujourd’hui de s’internationaliser et, depuis sa fondation en 1904, elle a eu 10 SG, tous européens. Il est temps que cela change.

Il 5 du «leader dans le sport de l'organisation, en partie en reconnaissance de la façon dont il est le poignet l'interrupteur de la Coupe d'Afrique des Nations en Guin

Hicham Amrani est diplômé en 2004 du master FIFA, qui a été créé pour former les futurs administrateurs de football du monde entier, et il a remporté en 2015 le Prix du jeune leader de l'année en récompense de ses efforts pour faire aboutir et réussir la CAN 2015, où la Guinée équatoriale avait été désignée pour remplacer au pied-levé le Maroc.

Amrani avait  été nommé SG de la CAF en 2011 et, depuis, il a abattu un travail plus qu’excellent. Le point d’orgue de son action a été le fait d’aller devant le tribunal arbitral du Sport à Lausanne y défendre la CAF contre… le Maroc. C’était en février et mars 2015, quand Issa Hayatou, le président de la CAF, avait fait prononcer une peine de suspension de deux CAN (2017 et 2019) contre le Maroc, lequel avait porté l’affaire devant le tribunal suisse. Amrani, sans états d’âme, en bon fonctionnaire international qu’il était, et est toujours, avait défendu la position de « sa » confédération. Et il avait  perdu, mais cela est une autre histoire.

Dans les couloirs de la Fifa, on murmure aussi la possibilité pour Infantino de choisir un SG nord-américain, afin de nouer de meilleurs contacts avec la justice américaine qui a envoyé son grand coup de pied dans la fourmilière Fifa, gangrénée par des affaires de corruption à répétition.

Lors du vote pour la présidence de la Fifa, la barre des 103 voix, qui assurait la majorité, avaiten effet  été franchie par Infantino grâce à un homme peu connu du grand public, Sunil Gulati, le M. Soccer des Etats-Unis, président de leur fédération depuis 2006, membre du Comité Exécutif de la FIFA depuis 2013, qui vota en faveur de Prince Ali au premier tour, mais avec l’objectif d’ouvrir la voie à Infantino au second. Il est parvenu à « retourner » les votants en faveur du prince jordanien Ali, en plus de quelques voix des Caraïbes. Certaines voix africaines ont fait le reste, refusant malgré la pression d’Hayatou en faveur du challenger d’Infantino, le cheikh Salmane, de voir un « Arabe » à la tête de la Fifa.

Maintenant, que va-t-il se passer ? Infantino renverra-t-il l’ascenseur à l’Américain en nommant un de ses compatriotes au poste central de secrétaire général de la Fifa, ou alors s’engagera-t-il à confier le Mondial 2026 aux Etats-Unis ? Fera-t-il montre de diplomatie et de tact en nommant un « Arabe » à cette fonction, pour compenser le fait que cette région du monde a perdu la présidence.

Les prochains jours apporteront la réponse…

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