La Banque populaire, toujours bénéficiaire, encore solidaire
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- 25 mars 2016 --
- Business
Mercredi 24 mars était la journée de présentation des résultats de la Banque Populaire pour l’exercice 2015. Mohamed Benchaâboune, le président, est à la manœuvre, et annonce les chiffres, les réalisations et les performances de l’institution qu’il dirige. Et tout est au vert dans une conjoncture économique et commerciale mondiale plutôt morose due, paradoxalement, à l’effondrement du cours des hydrocarbures qui a induit, logiquement, une chute de la demande mondiale et des investissements étrangers.
D’abord, les chiffres des résultats…
… et d’abord aussi le résultat net part du Groupe, qui enregistre un grand bond en avant de 14,4%, à hauteur de 2,5 milliards de DH ! Ce seul chiffre montre que les choses vont bien pour la BP. Mais il y en a d’autres qui confirment, comme le produit net bancaire qui a atteint 15,3 milliards de DH (+4%).
Les fonds propres consolidés sont à près de 40 milliards de DH (39 pour être précis), réalisant une avancée de presque 12% (11,9 pour être, encore, précis)… quant au total bilan, il a évolué (vers le haut) de 6,2%, pour se fixer à 328,8 milliards de DH.
Tout cela est dû au management certes, mais aussi et surtout au personnel. D’où une augmentation de capital réservée aux cadres et employés du Groupe, de l’ordre de 1,7 milliard de DH, ce qui influera, très certainement, à une recrudescence d’efforts et une productivité future meilleure.
Et ensuite, les chiffres de l’activité…
Pour les dépôts, le Groupe reste encore premier, loin devant, puisqu’à lui seul, il détient une part de marché de 26,7% (+ 15 points de base). Ainsi, l’encours de dépôts de la clientèle a cru de 8,9% pour se hisser à 250,3 milliards de DH, sachant que la contribution de la banque en Afrique subsaharienne dans l’encours des dépôts se situe à 10,2%, contre 9,5% un an auparavant. Et sur ces dépôts, 63% sont non rémunérés, provenant essentiellement de la clientèle « particuliers ».
Plus clairement, la Banque a pu avoir 420.000 nouveaux clients en 2015, portant son portefeuille à près de 5,2 millions de relations, le tout réparti sur 1.400 agences, encore une fois le plus large réseau bancaire national.
Dans le segment des Marocains du monde (MDM en jargon bancaire), le Groupe a réalisé des performances remarquables avec une collecte additionnelle de 4 milliards de DH, soit +5%, lui permettant de consolider son positionnement dominant, avec un volume de dépôts de 83,1 milliards de DH et une part de marché de 51%.
Pour les crédits (ou financement de l’économie en langage professionnel), la BP a distribué (si l’on ose dire…) 210,1 milliards de DH contre 206 milliards en 2014 (24% des parts de marché). L’Afrique subsaharienne a fortement contribué à cette performance de l’augmentation des crédits à l’économie (10,6% en 2015 contre 9,6% en 2014).
Notons, car c’est important, que 2015 avait été déclarée « année de la PME », segment primordial du tissu productif s’il en est… La stratégie BP pour cette catégorie d’entreprises s’est déclinée à travers le renforcement de l’innovation et l’accompagnement dédié à cette clientèle en matière d’information, de recherches d’opportunités d’investissement et de financement (offres à taux préférentiels, crédit TVA, …).
Autre élément, et non le moindre, même si, en dépit d’être chiffré, il n’est pas très mesurable, le concours à l’environnement : 100 millions de feuilles économisées et 600.000 clients qui ont opté pour les relevés numériques. La BP se met en ordre de marche pour la COP22 « marocaine ».
La BP, donc, se porte bien, et se prépare, forte de ses réalisations 2015, à une année 2016 encore plus prospère, dans la perspective de soutenir encore plus, encore mieux, une économie nationale qui en a bien besoin, avec une année agricole qui ne s’annonce pas nécessairement prometteuse.
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