Le directeur de campagne de Donald Trump arrêté, puis libéré, mais inculpé de voies de fait (vidéo)
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- 30 mars 2016 --
- International
Corey Lewandowski, directeur de campagne de Donald Trump, a été inculpé mardi 29 mars pour avoir agrippé une journaliste qui tentait de poser une question au candidat, s’approchant de lui lors d’une conférence de presse. L’intéressé avait catégoriquement démenti les faits mais une vidéo de surveillance montre la scène. La police de Jupiter, en Floride, a annoncé l’avoir arrêté, inculpé et immédiatement remis en liberté, après l’avoir convoqué au tribunal le 4 mai prochain.
Les faits se sont produits le 8 mars, à Jupiter, quand Michelle Fields alors journaliste pour le site conservateur Breitbart, s’était approchée du milliardaire pour lui poser une question. Dans la vidéo, on voit le directeur de campagne (sur la photo, en compagnie de Trump) surgir derrière elle et la tirer par le bras. La journaliste avait ensuite publié des photos montrant ses contusions au bras. Aux Etats-Unis, cela ne pardonne pas. Lewandowski encourt une peine d’un an de réclusion ou une amende de 1.000 $.
« Vous êtes totalement délirante. Je ne vous ai jamais touchée. En fait, je ne vous ai même jamais rencontrée », avait écrit Corey Lewandowski sur Twitter le 11 mars, le jour où la journaliste avait porté plainte. Mais la vidéo montre tout, démentant le directeur de campagne quand il a dit ce qu’il a dit, et démentant aussi Michelle Fields qui, au début, avait prétendu qu’elle avait été « plaquée au sol ».
Donald Trump a annoncé son soutien à Corey Lewandowski qu’il qualifie de « décent ». Il a expliqué que la journaliste aurait pu présenter une menace pour son directeur de campagne dans la mesure où elle s'est approchée de lui en tenant un stylo. « Elle avait dans la main un stylo qui aurait pu être un couteau », a-t-il dit. Le 19 mars, Corey Lewandowski avait aussi été filmé en train de tirer un jeune manifestant en arrière par le col, sans apparemment le blesser, lors d'un meeting à Tucson, dans l'Arizona. « Je dois lui reconnaître qu'il est plein d'entrain », avait alors justifié Donald Trump.
« C'est la conséquence de la culture de la campagne de Trump », a réagi le rival républicain de Trump, Ted Cruz, le 29 mars auprès de journalistes, dénonçant une campagne « fondée sur les insultes et les attaques personnelles, et désormais la violence physique ». Ainsi est, en effet, la nature de Donald Trump…
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