Primaire US cruciale à New York

Primaire US cruciale à New York

Les primaires américaines arrivent à New York, le deuxième Etat le plus important derrière la Californie (qui vote en juin). Les candidats, en pleine opération séduction des électeurs, se revendiquent tous de la Grosse Pomme, mettant en avant un passé en lien avec la ville. La lutte est aussi serrée que rude.

Donald Trump et Bernie Sanders ont tous deux grandi là-bas, tandis qu'Hillary Clinton se revendique comme une adoptée. Arrivée en 1999, elle a été la sénatrice de New York pendant huit ans. Ted Cruz, qui a lui dénigré les valeurs de la ville, n'attend pas grand-chose de la part des électeurs new-yorkais qui ne lui pardonnent pas ses prises de position..

Quelque 5,8 millions d'électeurs démocrates, et 2,7 millions de républicains sont invités à voter. Les premiers bureaux de vote ouvrent à 06H00 (10H00 GMT), les derniers fermeront à 21H00 (01H00 GMT mercredi). Les primaires sont « fermées », les indépendants ne peuvent pas voter démocrate ou républicain.

Coté démocrate

Bernie Sanders joue probablement sa dernière carte dans la primaire démocrate lors des élections primaires de New York mardi. 291 délégués démocrates (dont 44 super-délégués) seront attribués lors de cette primaire. Et les sondages donnent dans leur moyenne une nette avance de Clinton sur Sanders dans cet Etat, 53,5% contre 41%.

En termes de délégués, Hillary Clinton est largement en tête dans la course à l'investiture de son parti. Elle en a engrangé plus de 1.700 (dont 469 super délégués) contre environ 1.100 pour Sanders (dont 31 super délégués). Il en faut 2.383 pour devenir le candidat du parti.

Chez les Républicains

Donald Trump est new-yorkais de cœur, de corps et de raison. Fils d’un magnat de l’immobilier, il l’est lui-même resté, se faisant un prénom dans cette ville où le nom Trump est très connu et réputé. Donald Trump semble donc assuré de gagner la primaire, où 95 délégués sont en jeu (il en a 740, contre 540 pour Cruz). Une moyenne des derniers sondages lui donne 29,7 points d’avance, à 52,6 % des intentions de vote, contre 22,9 % au gouverneur de l’Ohio John Kasich et 17,9 % au sénateur texan Ted Cruz, auquel les New-Yorkais n’ont pas pardonné qu’il ait dénigré leurs « valeurs ».

Depuis la remontée de Ted Cruz dans les sondages, les intentions de vote et les votes dans les dernières primaires, Donald Trump s’inquiète de ne pas atteindre la majorité absolue de 1.237 délégués qui lui assurerait l’investiture du parti et lui éviterait une Convention négociée, où tout peut arriver.

Signe que la campagne est rude, les échanges d’insultes entre Trump et Clinton. Le premier qualifie la seconde de « Hillary la corrompue », et la seconde rétorque que Trump a mérité « le bonnet d’âne de la décennie ».

 

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