Le mystère des réserves de change de l’Algérie

Le mystère des réserves de change de l’Algérie

Suite à l’effondrement des cours des hydrocarbures depuis deux ans, les réserves de change de l’Algérie suivent la même tendance à la baisse, suscitant l’inquiétude des officiels sur le niveau de ces réserves, et la curiosité des médias sur l’endroit où elles se trouvent.

Ainsi, de décembre 2013 à décembre 2015, les réserves de change algériennes sont passés de 194 milliards de $ à 173 en 2014, puis à 143 à la fin 2015. A ce rythme-là, et au vu des ressources qui baissent et des besoins qui augmentent, le niveau des réserves ne sera plus qu’à 9 milliards en 2019, selon le propre aveu d’Abdelmalek Sellal, premier ministre.

Les avoirs en devises ont chuté de quasiment 50 milliards de $ en deux ans, et c’est rude pour un pays dont les exportations représentent 60 % des recettes budgétaires et où les exportations d’hydrocarbures se montent à de 95 % des recettes totales à l’export. Le président Bouteflika l’a encore redit la semaine dernière, que son pays est totalement dépendant de son sous-sol.

Mais où se trouvent ces 143 milliards de $ qui restent ? Généralement, les Etats détiennent les deux tiers de leurs réserves en $ américains. Mais le Département du Trésor US vient de publier pour la première fois ses chiffres, et indique que l’Algérie ne dispose que de 0,9 milliard de $ en Bons du Trésors US… Ce qui laisse 142 milliards en déshérence…

Les médias algériens commencent à se poser la question de savoir où sont placés ces capitaux, pourquoi ils y sont placés, sous quelle identité et à quel taux ? Les généraux algériens qui dirigent le pays sont connus pour leur goût du secret, un goût qui n’est plus à celui de la population, qui s’interroge.

 

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