Ah, si Donald Trump faisait comme Tom Hanks…
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- 22 mai 2016 --
- International
Alors qu’il faisait la promotion de son dernier film « a Hologram for the King », l’acteur américain Tom Hanks a émis une remarque singulière, qui résume tous les malentendus actuels entre musulmans et occidentaux, particulièrement les Américains. Donald Trump compris, Donald Trump surtout…
En effet, s’exprimant sur Radiotimes, Hanks a présenté son nouveau film, tourné au Maroc… L’histoire est celle d’un commerçant américain plongé dans la dépression après avoir perdu sa femme, puis sa maison. Il part alors en Arabie Saoudite pour tenter d’y vendre à la famille royale un système de conférence holographique. Cette narration ramène l’acteur aux deux Oscars (Philadelphia et Forest Gump) et aux multiples distinctions à se remémorer son passage au Maroc pour le tournage d’un autre film, « la guerre selon Charlie Wilson »…
Il explique alors que « mon travail en tant qu’acteur est de rester éloigné des stéréotypes. Il y a dix ans, nous avons tourné La Guerre selon Charlie Wilson au Maroc. Je n’étais jamais allé dans un pays musulman avant. J’étais blanc, américain et j’imaginais que tout s’arrêtait lorsque le muezzin appelait les fidèles pour prier. Quelques-uns le faisaient, mais il n’y avait en fait aucun changement. Un énorme stéréotype avait été brisé, juste comme ça ». Voilà, c’est bien de le dire, et c’est pas bien compliqué…
Si Tom Hanks pouvait parler au candidat républicain Donald Trump, il pourrait sans doute briser l’ignorance de celui qui se voit déjà chef de la première superpuissance mondiale et qui avait dit, fin 2015, qu’une fois président, il interdirait l’accès des USA aux musulmans. Or, le fait même qu’il ait été quasiment plébiscité par les électeurs des primaires montre que ce n’est pas que lui, Trump, qui devrait parler à Hanks…
Maintenant, il faut convenir que l’acteur est venu au Marc. Plus à l’est, au Moyen-Orient, ou en Arabie Saoudite, par exemple, c’est vrai que les pratiques et rituels musulmans sont plus marqués que sur notre sol. Et chez nous, si Hanks était venu un jour d’aïd el-kébir, il aurait vu les choses autrement, avant de prendre ses jambes à son cou…
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