La phrase de trop de Karim Benzema sur le « racisme en France »
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- 01 juin 2016 --
- Sport
Un footballeur, ça fonctionne avec les pieds, rarement avec la tête, dit-on… C’est sans doute faux, mais dans le cas de Karim Benzema, il semblerait que cela soit vrai. Il vient d’accorder un entretien au journal espagnol Marca où il sort ses vérités qui, assurément, auront une suite, et une suite certainement grave… des vérités sur sa non-sélection en équipe de France…
« Deschamps (le sélectionneur des Bleus) a cédé sous la pression d'une partie raciste de la France. Il faut savoir qu'en France le parti d'extrême droite est arrivé au deuxième tour des dernières élections ». Ainsi, pour l’attaquant vedette du Real Madrid, Deschamps aurait été à l’écoute de la France que lui, Benzema, juge raciste.
Pour rappel, la décision de sa non-sélection en équipe de France pour l’euro 2016 qui doit démarrer le 10 juin (en France) avait été prise en avril par le sélectionneur et le patron de la Fédération française de football Noël Le Graët, pas pour des raisons juridiques mais pour des raisons de « savoir-être ». Benzema avait en effet été impliqué dans une affaire de chantage sexuel sur son coéquipier en équipe nationale Mathieu Valbuena, et il l’avait assez malmené dans la presse.
Immédiatement après la sortie du jeune joueur de 28 ans, le monde politique s’est saisi de l’affaire. Le secrétaire d'Etat chargé des Sports Thierry Braillard juge les propos « inacceptables et injustifiés. Cette polémique n'a pas lieu d'être car il n'y a absolument pas de racisme dans cette fédération ». L’ancien Premier ministre François Fillon a réagi à son tour : « Insupportable ! Le sélectionneur est souverain dans ses choix et le fait de ramener en permanence les problèmes du pays à des questions de races, de religions, d'ethnies et de communautés n'est pas un signe de bonne santé ». Exact.
Mais Benzema est sûr de lui : « La France va se rendre compte qu'elle a été injuste avec moi. J'ai déjà subi le contrecoup de la Coupe du monde 2010, mais l'Euro, c'est encore plus dur. C'est l'une des plus grandes déceptions que j'ai eues, sans aucun doute. Mais bon, il faut se relever et j'espère aller le plus loin possible dans ma carrière. On me critique beaucoup en France, moi, ma famille, mon entourage, mais si j'étais une mauvaise personne, mal conseillée, je n'en serais pas là aujourd'hui », explique-t-il à Marca.
Puis il revient à Valbuena : « Dans cette histoire, la seule personne qui sait ce qu'il s'est passé, qui connait la vérité, c'est Valbuena. Il a joué un rôle, il n'a pas dit la vérité, et tout vient de là. J'ai voulu l'aider, rien de plus, et l'histoire s'est retournée contre moi ».
Finalement, quand on lit cet entretien, on comprend la décision de Deschamps et de Le Graët quand ils parlent de « savoir-vivre ». Avoir eu Benzema dans l’équipe aurait créé un climat malsain. Mais c’est quand même dommage de ne pas le voir en équipe de France…
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