Hillary Clinton obtient le nombre de délégués suffisants à son investiture
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- 07 juin 2016 --
- International
L’ancienne First Lady et ancienne Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a obtenu le 6 juin le nombre de délégués nécessaires à son investiture, selon un décompte effectué par plusieurs médias spécialisés. Elle devient ainsi la première femme à représenter un grand parti pour l’élection présidentielle américaine. Elle affrontera le candidat républicain Donald Trump pour l’élection de novembre.
Elle dispose désormais, contre son concurrent démocrate Bernie Sanders, de la majorité de 2.383 délégués requis pour être investie, comprenant délégués remportés lors de primaires et les super-délégués, ces responsables et élus du parti disposant du droit de vote à la convention de Philadelphie, du 25 au 28 juillet, et qui ont fait part de leur ralliement à Hillary Clinton.
Mais la candidate n'a pas crié victoire, craignant une démobilisation de ses partisans lors du dernier « super mardi » 7 juin des primaires dans six États, dont la Californie, où Bernie Sanders espère arracher une victoire symbolique. Et, ajoutant à la confusion, le sénateur du Vermont a immédiatement dénoncé la précipitation médiatique, affirmant que sa rivale ne pourrait pas revendiquer de victoire avant la convention d'investiture de Philadelphie, fin juillet.
« Selon les informations, nous sommes au seuil d'un moment historique et sans précédent. Mais nous avons encore du travail, n'est-ce pas ? Nous avons six élections demain (mardi) et nous nous battrons pour chaque voix, surtout ici en Californie », a déclaré l’épouse de l’ancien président Bill Clinton (1993-2001) lors d'un meeting à Long Beach, près de Los Angeles. L'ancienne Première dame était certaine de dépasser la barre fatidique à l'issue de ces primaires de mardi (Californie, New Jersey, Nouveau-Mexique, Montana, Dakota du Sud et du Nord), en recevant ne serait-ce qu'une fraction des délégués en jeu.
Le comportement de Bernie Sanders est désormais au cœur des préoccupations du parti. Le président Barack Obama semble lui-même à bout de patience et prêt à apporter un soutien public à Hillary Clinton, qui fut sa secrétaire d'État pendant son premier mandat. Mais le sénateur du Vermont multiplie les actes de défiance. Il dénonce tout calcul incluant les super-délégués, qu'il affirme pouvoir faire changer d'allégeance avant Philadelphie. Plus de 500 sur 700 se sont ralliés à Hillary Clinton.
Si les investitures de Clinton et de Trump sont officiellement confirmées lors des conventions de leurs partis respectifs, ce sera une première dans l’élection présidentielle américaine : une femme ex-First Lady contre un milliardaire anti-establishment.
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