Attentat terroriste en France, 2 policiers poignardés

Attentat terroriste en France, 2 policiers poignardés

Un policier en civil a été poignardé à mort lundi 13 juin en fin de soirée devant son domicile, à Magnanville, près de Paris. Le forcené a ensuite tué sa compagne qu’il avait prise en otage, avec son fils. Les forces du RAID ont abattu le terroriste présumé et ont pu sauver le petit garçon du couple, âgé de 3 ans.

Dans la nuit, l’organisation terroriste dite « Etat islamique » a revendiqué le double homicide via son agence de presse Amaq. Daech indique qu'un « combattant de l'Etat islamique a tué à l'arme blanche un chef-adjoint de la police des Mureaux ainsi que sa femme fonctionnaire de police dans la ville de Magnanville ». Il s’agit d’Abballa Larossi, fiché par les services antiterroristes.

Il était connu pour des faits de petite délinquance mais aussi pour des faits de complicité de terrorisme. Il avait été arrêté en 2011 dans le cadre d'une enquête sur une filière jihadiste entre la France et le Pakistan. Ce réseau avait pour ambition de recruter puis former de jeunes candidats au djihad et de les envoyer combattre au Pakistan. Dans cette affaire, il avait été condamné en 2013 aux côté de sept autres prévenus à trois ans de prison, dont six mois avec sursis. Récemment, son nom était de nouveau apparu dans une enquête sur une filière jihadiste syrienne, un membre de son entourage étant parti combattre aux côtés des forces de Daech.

Larossi a posté des photos de ses victimes sur Facebook. Il a aussi laissé sur le réseau social un « long message de revendication » dans lequel il appelle à « tuer les policiers, les gardiens de prisons, les journalistes, les rappeurs » en citant plusieurs personnalités.

Le tueur s’est également filmé, lui et ses victimes, et a mis en ligne les images, désactivées depuis, sur Facebook. Son objectif n’était donc pas uniquement de tuer, mais surtout de terroriser. Dans cette vidéo, le meurtrier énonce une liste de cibles potentielles que les combattants de Daesh doivent viser.

Cette attaque intervient en plein climat de psychose en France, doublement due aux attentats de 2015 (et à l’état d’urgence instauré depuis dans le pays) et à l’Euro qui bat son plein, avec tous les rassemblements de foule qu’il induit.

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