Nouvelle idée de Donald Trump sur l’immigration de musulmans
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- 21 juin 2016 --
- International
Après avoir dit que « lui président », il penserait à interdire le séjour de musulmans sur le territoire américain, avant de se raviser vu l’énormité de l’idée, Donald Trump a proposé de restreindre les arrivées de migrants issus de pays ayant démontré un passé de terrorisme anti-américain et antioccidental. Il vient d’avoir une autre idée.
Il s’agit ni plus ni moins que de procéder au profilage des nouveaux arrivants. Une sorte de « flicage » planétaire de populations ciblées, principalement musulmanes ; identités, habitudes, croyances, fréquentations, histoires personnelles et intimes, c’est en la collecte de cet ensemble de données que consiste le profilage. S’exprimant sur CBS, le milliardaire newyorkais de 69 ans, qui attend toujours l’investiture du parti républicain pour la présidentielle de novembre prochain, a déclaré qu’« (il) pense que le profilage est une option à laquelle il va nous falloir commencer à réfléchir en tant que pays. Vous savez, je déteste le concept du profilage. Mais nous devons commencer à utiliser le bon sens et à nous servir de notre cerveau. Des pays y ont recours, comme Israël et d'autres, et cela marche en ce qui les concerne. Ce n'est pas la pire des choses à faire ». Discutable…
Le candidat n’est toujours pas investi et a menacé de financer lui-même sa campagne si le parti républicain ne l’investissait pas, et le suspense risque de durer car les dirigeants du parti eux-mêmes doutent du bien-fondé de la candidature de Trump en leur nom. En effet, ici et là, dans le monde de la politique et dans celui des arts ou de l’université, les déclarations sur le « fascisme » du milliardaire se multiplient.
Une semaine après la tuerie d’Orlando, revendiquée par Daech, Trump s’était « félicité d'avoir eu raison sur le terrorisme islamique ». Félicité de la mort de 50 personnes ? Et toujours sur l’islam, il a parlé des mosquées en ces termes, évoquant l’exemple français du contrôle des lieux de culte musulmans : « Eh bien, ils le font en France. D'ailleurs, dans certains cas, ils ferment des mosquées. Les gens ne veulent pas en parler, les gens n'en parlent pas, mais dans les faits ils ferment des mosquées ».
Un discours, des « arguments », des mesures et des promesses qui font le bonheur des Américains les plus conservateurs, dont une grande partie ne vote généralement pas et pourrait le faire cette année.et c’est ce qui inquiète les états-majors politiques ou économiques en Amérique.
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