Alstom se livre (un peu) sur ses ambitions au Maroc

Alstom se livre (un peu) sur ses ambitions au Maroc

Alstom travaille rudement, mais discrètement, pour développer l’infrastructure ferroviaire du Maroc. Dans un point de presse tenu ce mardi 19 juillet à Casablanca par son nouveau patron, Brahim Soua, la multinationale française annonce la livraison de la dernière des douze rames à grande vitesse de type Duplex (2 niveaux) commandées par le pays, le 11 juillet dernier. Plus d’autres projets…

Ce projet de « trains dédiés à la ligne à grande vitesse (LGV), devant relier à l’horizon 2018 Tanger et Casablanca, en 2h10 et à une vitesse maximale de 320 km/h », est le plus important des projets sur lesquels travaille Alstom au pays, avec « une équipe de 70 personnes réparties entre le Maroc et la France » pour cette première étape. La ligne devrait s’étendre encore pour relier Casablanca et Marrakech et sera prolongée jusqu’à Agadir.

« La phase 2 de la ligne à grande vitesse, qui est en fait le prolongement de la ligne jusqu'à Agadir, nous intéresse également. Il faudra répondre alors aux besoins en matériel roulant de grande vitesse et nous serons là », a affirmé prophétiquement M. Soua.

Le spécialiste français des transports ferroviaire vise aussi le transport urbain, à travers l’extension des lignes de tramway à Casablanca et Rabat, ainsi que la maintenance des rames gérées par la Régie autonome des transports parisiens (RATP). Alstom compte aussi développer d’autres lignes à Fès, Tanger et Agadir. La société a aussi signé un partenariat avec l’Office national des chemins de fer (ONCF) pour la maintenance des locomotives à Casablanca, Marrakech et Tanger avec une équipe composée quasiment que de nationaux.

Côté signalisation des voies des chemins de fer marocains, le « partenaire historique du Maroc depuis cent ans en matière d’infrastructure ferroviaire » a déjà équipé 900 kilomètres et 66 gares, et devrait s’occuper également des lignes Fès-Oujda et Nouaceur-Marrakech.

Comme partenaire social, Alstom est en train d’établir un partenariat entre la Fondation Mohammed VI et la Fondation Alstom pour participer à l’éducation environnementale.

Comme remarqué durant cette première sortie médiatique de Brahim Soua après sa nomination à la tête d’Alstom Maroc en mai dernier, le président n’a donné aucune précision sur la stratégie du groupe au pays, exposant juste sa situation et ses réalisations depuis 100 ans.

Wiam Amiri

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