Au moins 247 morts en Italie, suite au séisme qui a frappé le centre du pays

Au moins 247 morts en Italie, suite au séisme qui a frappé le centre du pays

L’Italie s’est réveillée dans la terreur ce mercredi 24 août, après qu’un séisme d’une magnitude de 6,2 ait secoué le centre du pays vers 3h30. Le bilan n’a cessé de s’aggraver tout au long de la journée, pour atteindre 247 morts, alors que le chef du gouvernement italien Matteo Renzi évoque près de 368 blessés.

L’Institut d’études géologiques des Etats-Unis (United States Geological Survey, USGS) avait donné l’alerte rouge (dommages importants), rapportant que l’épicentre du séisme se situait à 10 km de Nursie, une ville à environ 150 km au nord-est de la capitale italienne. Une heure après la première secousse, plusieurs répliques ont été enregistrées ; la plus forte fut d’une magnitude de 5,5.

C’est un drame pour les villages dans les montagnes du nord-est de la capitale, auxquels il n’aura fallu que quelques secondes pour tomber en ruines. Selon l’Agenzia Giornalistica Italia (AGI), les habitants ont été surpris dans leur sommeil par l’effondrement de leurs maisons. Plusieurs centaines de personnes sont encore portées disparues, piégées sous les décombres. Des camps ont été installés et ont accueilli plus de 2.500 sinistrés.

Ce n’est pas la première fois que cette région est frappée d’un tremblement de terre, puisque l’Italie est l'un des pays européens les plus actifs sur le plan sismique. Sept ans auparavant, en 2009, un séisme d’une magnitude de 6,3 avait secoué la région de l’Aquila, située à moins de 100 km de Nursie, et avait fait plus de 300 morts. Après cette catastrophe, les habitants avaient été préparés à de telles secousses sismiques. En effet, les constructions antisismiques à Nursie ont résisté, tandis que ses monuments historiques ont été dangereusement altérés. Par contre, aucun blessé grave n’a été enregistré dans la ville selon le maire Nicola Alemanno.

Les habitants, encore sous le choc, affirment que les secours ont pris des heures pour arriver sur les lieux. Une fois sur place, les opérations de sauvetage avançaient lentement à cause des constructions qui tenaient à peine et des répliques imminentes. Des volontaires parmi les habitants ont aussi participé aux fouilles. Un numéro d’urgence a été mis en place. Matteo Renzi a demandé le rassemblement d’un conseil des ministres « pour arrêter les mesures d'aide aux communes touchées par la catastrophe ».

L’Italie entière éprouvait hier la même douleur qu’en 2009 en découvrant sur les écrans les visages crispés des survivants en pleurs, effarés par les répliques, ou qui semblaient errer dans les rues, du moins ce qu’il en restait, sans comprendre qu’ils avaient tout perdu en dix secondes.

 

 

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