Immense soulagement après la signature de l’Accord de Paris sur le climat, par les Etats-Unis et la Chine

Immense soulagement après la signature de l’Accord de Paris sur le climat, par les Etats-Unis et la Chine

Un grand soulagement pour les organisateurs de la COP, 21 en France et 22 au Maroc… Aujourd’hui samedi 3 août, la Chine et les Etats-Unis, deux des plus grands pollueurs de la planète, ont ratifié l’Accord de Paris, qui prévoit de limiter le réchauffement climatique sous le seuil critique de 2 voire 1,5°C par rapport au niveau préindustriel. Un grand pas pour la COP21 et un pas de géant pour la COP22. Jusque-là, et avec seulement une petite trentaine de pays qui avaient ratifié le traité, représentant seulement 1,08% des émissions de carbone, la planète a eu chaud…

Chine et Etats-Unis sont responsables au total d’environ 40 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, dont environ 15 % pour les seules émissions américaines, et 25% pour celles de l’Empire du Milieu. Le président américain, en fin de mandat, a promis de faire son possible pour amener l’Inde à ratifier au plus vite le traité.

Ainsi, le président Barack Obama et son homologue chinois Xi Jinping ont annoncé ensemble la ratification par leurs deux pays, les deux principaux pollueurs du globe, en marge d’un sommet du G20 à Hangzhou (est de la Chine). Ils ont remis au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon les documents de ratification de ce traité, conclu à Paris en décembre dernier et signé par la quasi-totalité des pays de la terre.

Or, pour entrer en vigueur en 2020, l’Accord de Paris devait être, en plus d’être signé, ratifié par 55% des pays signataires, qui doivent également représenter 55% des émissions sur la planète. « On peut désormais apercevoir un chemin clair et crédible vers l’entrée en vigueur de l’accord de Paris », avant même la fin du mandat de Barack Obama en janvier, a souligné Brian Deese, son conseiller climat. Le président chinois Xi Jinping s'est voulu pour sa part aussi  encourageant, utilisant le langage fleuri de son pays : « Quand le vieux chemin ne mène plus nulle part, il faut recourir à de nouvelles méthodes (...) On doit donner soutenir l'innovation ».

Il faut dire qu’en cette année 2016, qui bat tous les records de chaleur depuis un siècle et demi, les uns et les autres ont pris conscience de l’enjeu de ce réchauffement planétaire… Quelques jours après les inquiétudes du président français François Hollande, qui avait personnellement veillé à la signature de l’Accord de Paris, le monde des affaires lui-même a fait pression, pointant les risques financiers induits par le changement climatique -- inondations, sécheresse, montée du niveau de la mer. Un groupe d'une centaine d'institutions et entreprises contrôlant 13.000 milliards de dollars d'investissements, puis trois des plus grands assureurs mondiaux, ont successivement enjoint ces derniers jours le G20 de ratifier l'Accord de Paris d'ici à fin 2016.

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