Le Portugais Antonio Guterres succède officiellement à Ban Ki-moon

Le Portugais Antonio Guterres succède officiellement à Ban Ki-moon

Le Maroc peut enfin souffler : L’Assemblée générale des Nations Unies a formellement désigné le portugais Antonio Guterres comme successeur de Ban Ki-moon à la tête de l’ONU, avec entrée en fonction le 1er janvier 2017. L’ex-Premier ministre du Portugal avait déjà eu l’approbation unanime du Conseil de sécurité, le 6 octobre dernier

Juste après sa nomination, Antonio Guterres a promis lors de son discours de lutter contre le terrorisme, et de prêter main forte aux « plus vulnérables », à savoir les victimes des conflits. La situation en Syrie est aussi dans son viseur, puisqu’il a incité les différents protagonistes de cette affaire ainsi que les grandes puissances du monde, à surmonter leurs différends et joindre leurs efforts pour parvenir à un compromis. « Il est grand temps de se battre pour la paix », a-t-il déclaré.

L’élection d’Antonio Guterres était très souhaitée par le Maroc pour la question du Sahara. En effet, les rapports du Portugais avec le pays remontent à bien avant l’accession du roi Mohammed VI au trône, Guterres ayant accueilli deux fois l’ancien Premier Ministre marocain, Abderrahmane Youssoufi, au Portugal. Dernièrement en 2014, le nouveau SG de l’ONU, alors Haut Commissaire des Nations unies pour les Réfugiés, a ouvertement loué la politique migratoire marocaine, et a permis d’avoir le chiffre officiel des Sahraouis dans les camps de Tindouf.

Tout ceci explique clairement l’engouement du pays envers son élection, ainsi que le message de félicitations que lui a adressé le roi Mohammed VI : « Votre désignation à ce poste éminent traduit la confiance dont vous jouissez auprès des pays membres de l’organisation onusienne, qui rendent ainsi hommage à vos hautes qualités humaines, à vos compétences et à la grande expérience politique que vous avez accumulée tout au long de votre remarquable  parcours professionnel».

Outre l’affaire du Sahara, nombreux sont les dossiers qui attendent l’intervention d’Antonio Guterres, différents de par leur complexité et leur sensibilité, amplifiant ainsi les attentes de ce nouveau mandat de cinq ans. Pourtant, selon l’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre, « les Nations Unies se dotent du meilleur barreur possible pour cette période de tempêtes ».

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