Elections US, Donald Trump revient très fort et inquiète le clan Clinton
A une semaine de « l'Election Day » du mardi 8 novembre, l’écart se resserre entre les deux candidats à la Maison Blanche, le républicain Donald Trump et la démocrate Hillary Clinton qui, loin devant dans les enquêtes d'opinion après le troisième et dernier débat, décroche lourdement. À tel point même qu'un sondage ABC News/Washington Post la donne perdante face à Donald Trump pour la première fois depuis mai dernier : 45% des intentions de vote contre 46% pour le candidat républicain.
Et pourtant, tout allait bien pour l’ancienne First Lady et ancienne Secrétaire d’Etat de Barack Obama (2008-2012). Lors de ses débats avec son adversaire, elle était arrivée à le montrer sous son vrai jour, agressif, menteur et peu, très peu au fait des grandes questions nationales et internationales. De plus, des vidéos de Trump, opportunément sorties ces dernières semaines, et montrant la misogynie, voire la vulgarité du milliardaire newyorkais, avaient contribué à sa brusque descente dans les sondages, certains donnant Clinton gagnante avec 12 points d’avance.
Mais le FBI s’est mêlé de l’affaire, et l'enthousiasme pour la démocrate s'est effrité depuis la réouverture vendredi de l'affaire par le Bureau de ses e-mails passés par un serveur privé lorsqu'elle était secrétaire d'État. Cela s’est ajouté au malaise de la candidate voici quelques semaines, mettant en doute sa capacité à assumer et assurer sa fonction de présidente, s’il était élue. Et en début de semaine, le FBI, encore lui, a ressorti l’affaire de l’amnistie accordée par Bill Clinton au trader Marc Rich, le dernier jour de sa présidence. Rich avait ensuite financé la Fondation Bill Clinton…
Cependant, il ne s’agit que d’un sondage qui donne Trump vainqueur à 46 %, contre 45% pour Hillary Clinton. Celle-ci reste solidement installée dans la majorité des Etat clés, qui la maintiennent grand favorite, mais les autres sondages ont fait reculer son avance à deux chiffres à un avantage de 5 ou 6 points.
Malgré cela, ou à cause de cela, la démocrate de 69 ans semblait confiante mardi soir, tirant à boulets rouges sur son adversaire républicain âgé d’un an de plus qu’elle. « Il a fait la preuve qu'il n'a pas le tempérament et les qualifications pour être président », a-t-elle déclaré, lors de son dernier meeting du jour à Fort Lauderdale. Elle s’est attirée une réaction fulgurante de Trump : « Les Clinton sont le passé sordide, nous sommes l'avenir brillant et propre », a-t-il martelé à Eau Claire, dans le Wisconsin, devant des milliers de supporteurs survoltés, scandant « enfermez-la » quand le milliardaire populiste parlait d'Hillary Clinton, qu'il a décrite comme menteuse et corrompue.
Cela étant, pour plusieurs experts électoraux américains, « les soubresauts des derniers sondages reflètent une sorte de fidélité partisane dans les derniers jours, le vote sera porté sur des partis pus que sur des personnes ». Et donc, Hillary Clinton, qui faisait office de grande favorite jusqu'à la semaine dernière, reste quand même la prochaine présidente la plus probable : elle conserve 88% de chances de gagner mardi prochain, selon le modèle du New York Times, et 74% selon celui du site FiveThirtyEight.
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