Donald Trump élu président des Etats-Unis, et prononce un discours apaisé et rassembleur
Et donc, contrairement à toute attente, le républicain Donald Trump a vaincu. Il a déjoué tous les pronostiques. Son adversaire Hillary Clinton l’a appelé pour reconnaître sa défaite et le féliciter.
Dans son discours de victoire, juste après l'annonce de 264 grands électeurs, contre 218 pour Hillary Clinton, le milliardaire newyorkais a prononcé un discours très apaisé, qui tranche avec le ton de la campagne. Il semble avoir oublié son intention d'envoyer sa rivale en prison, et a remercié cette dernière, reconnaissant son rôle dans la vie politique américaine. « Hillary a longtemps travaillé et nous lui devons une reconnaissance pour ce qu’elle a fait pour notre pays. L’Amérique doit se rassembler pour que Démocrates et Républicains travaillent ensemble. Je serai le président de tous les Américains. Nous doublerons notre croissance et notre économie sera la plus forte au monde. Nous travaillerons avec les pays qui le voudront bien ».
Dans la foulée, les Républicains, qui s’étaient en grande majorité dissociés de la campagne du milliardaire sulfureux, gardent le contrôle des deux chambres, la Chambre des Représentants et le Sénat.
C’est donc un populiste qui arrive à la Maison Blanche, sonnant la défaite personnelle de Barack Obama. Et Hillary Clinton ne sera pas la première femme présidente des Etats-Unis. Elle ne s’est pas exprimée, se contentant d’appeler son adversaire. Elle était pourtant donnée vainqueur, largement, par tous les sondages.
Une page nouvelle s’ouvre pour le monde. Donald Trump sera officiellement consacré par le vote des grands électeurs le 20 décembre, et il prendra officiellement ses fonctions le 20 janvier 2017.
Les Américains ont donc résolument rejeté Hillary Clinton et l'establishment qu'elle représente. Cela avait déjà été le cas durant la primaire quand le candidat à la primaire démocrate, Bernie Sanders, avait failli l'emporter sur Mme Clinton. mais avec Trump, les choses sont quand même inquiétante.
« Make America Great Again » : le slogan du nouveau président a donné le ton. Isolationniste, ultra-conservateur, anti-immigration... Le programme de Donald Trump, parfois flou, souvent non-chiffré, donne des sueurs froides. Il veut construire un mur à la frontière avec le Mexique, que ce pays devra financer, même s'il n'est pas d'accord. il veur expulser deux millions de migrants clandestins "criminels"... Il souhaite également revenir sur le droit du sol, qui permet à une personne née aux Etats-Unis d’obtenir la nationalité américaine... Pour lui, « la Chine est responsable de près de la moitié de notre déficit commercial ». Le milliardaire s’est dit prêt à accuser officiellement Pékin de manipulation des taux de change...
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