A la COP22, la France s’engage à mobiliser 5 milliards de dollars par an d’ici 2020
Prenant la parole lors du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la COP22 à Marrakech, le président français François Hollande a affirmé que d’ici 2020, la France sera au rendez-vous en mobilisant 5 milliards de dollars par an, sur les 100 milliards fixés par l’Accord de Paris en décembre 2015. La France assurera donc à elle seule 5 % de ces ressources financières destinées à soutenir les pays en développement pour atténuer les effets du réchauffement climatique, puis pour s’y adapter (1 milliard de dollars).
« Les 100 milliards de dollars d’ici 2020 promis par les pays développés à Paris seront au rendez-vous. Nous devons tout faire pour les mobiliser », a ainsi déclaré le président de la République française. Concernant l'Afrique, ce dernier a annoncé que la France apportera 5 milliards d'euros sur les 5 prochaines années parmi les 10 milliards promis à la COP Paris au titre de l'initiative pour l'énergie renouvelable pour l'Afrique et pour laquelle 240 projets ont été identifiés, soulignant que son pays fera en sorte de mobiliser l'Union européenne.
« Nous nous dirigeons inéluctablement vers un modèle énergétique qui sera très sobre en carbone », a précisé le chef de l’Etat français, en évoquant les initiatives et les projets concrets réalisés par les gouvernements, les entreprises, les ONG et les citoyens de par le monde, une dynamique qui attire même le monde de la finance.
La décision d’assurer ce financement remonte à septembre 2015 quand, à l’Assemblée générale de l’ONU, François Hollande avait promis que l’aide de Paris passerait de 3 à 5 milliards d’euros par an en 2020. Et en interne, au plan national, il a indiqué que pour donner l’exemple, la France va réduire les émissions des GES de 40 % d’ici 2030 et de les diviser par 4 d’ici 2050, tout en annonçant la fermeture des centrales de charbon d’ici 2023.
François Hollande a en outrea appelé les Etats-Unis à « respecter les engagements qui ont été pris » un an auparavant, soulignant qu’il ne s’agissait « pas simplement [de] leur devoir » mais de « leur intérêt », celui de la population et des entreprises américaines.
Cela rejoint le propos du roi Mohammed VI qui a appelé ce matin les pays développés à tenir leurs engagements pris à Paris, dans une adresse à peine voilée à Donald Trump, climato-sceptique et nouveau président US.
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