La justice espagnole classe provisoirement  l’affaire Brahim Ghali, pour défaut d’adresse

La justice espagnole classe provisoirement  l’affaire Brahim Ghali, pour défaut d’adresse

Le chef du Polisario et de la RASD devait être entendu ce vendredi 18 novembre par un juge espagnol de l’Audience nationale pour génocide et actes de tortures et de disparitions forcées. Il devait se voir remettre une citation à comparaître lors de son déplacement prévu en Catalogne, mais il a renoncé à y aller, par crainte d’être incarcéré. Le juge a décidé de classer l’affaire pour cause d’ignorance de l’adresse de Ghali.

José de La Mata, le juge de la plus haute juridiction espagnole, l’Audience nationale, considère finalement que dans l’état actuel de l’affaire, rien ne permet d’affirmer que Brahim Ghali serait placé sous mandat de dépôt, mais cela ne l’a pas dissuadé de confier à la police le soin de repérer l’endroit où se trouve le chef du Polisario et lui remettre sa citation à comparaitre en tant que témoin, et non plus accusé.

Cela a conduit le politologue Tajeddine Houssaïni à déclarer à nos confrères d’alyam24.com à soupçonner des pressions indirectes exercées sur le juge espagnol de la part de la société et des associations de soutien au Polisario. « En Espagne, la justice a tendance à se comporter avec une certaine souplesse pour tout ce qui concerne les dirigeants du Polisario, mais dans le cas où les faits de l’accusation seraient avérés, les juges espagnols se montreront intraitables », précise néanmoins  Houssaïni.

Pour sa part, prudent et inquiet, Brahim Ghali a fait dans la surenchère, masquant  l’annulation de son déplacement en Catalogne par la volonté de se rendre à Tifariti s’enquérir de l’état de la situation « en raison des provocations du makhzen », une antienne reprise par plusieurs médias algériens.

Il appartient donc au Maroc de suivre la voie de la justice espagnole, et de faire témoigner les Marocains retenus toutes ces dizaines d’années dans les conditions atroces que l’on sait, et qui ont été très longtemps dénoncées par le capitaine Ali Najab, lequel a passé quelques 20 ans dans les geôles sahraouies à Tindouf. Il appartient au Maroc de saisir les tribunaux européens, à défaut de la Cour pénale internationale puisque la RASD, dont Brahim Ghali se présente comme président, n’a pas d’existence légale.

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